Je fais partie des chercheurs qui utilisent le concept d'islamophobie, car l'évidence du terrain montre tous les jours, hélas, que la haine antimusulmane est une réalité poisseuse qu'on peut rencontrer, de même que la judéophobie, l'anticatholicisme ou l'antiprotestantisme. Cette islamophobie revêt de multiples formes. La plus subtile est un discours officiel bisounours, qui cache une absence d'interrelation concrète et une peur du contact (partage, convivialité, rencontres). La plus évidente est le discours de haine, et parfois, le passage à l'acte.
Je crois pour ma part, en tant que chercheur et en tant que citoyen, que la clef réside dans le dialogue honnête, fait de bienveillance, d'humanité partagée et de franchise sur ce qui rapproche et ce qui distingue.