Alors que les feux des projecteurs continuent à se braquer sur le cycle des violences/représailles qui embrase la République Centrafricaine depuis deux ans, un drame oublié continue, dans l'indifférence, à se jouer: la "chasse aux sorcières".
Si la peine de mort pour sorcellerie a été abolie en RCA, le code pénal de 2009 stipule toujours que la sorcellerie ou la magie constituent un crime passible de cinq à 10 années d'emprisonnement, et d'une amende de 200 à 2.000 dollars (de 100.000 à 1 million de francs CFA).
De facto, les femmes, surtout célibataires et d'un certain âge, payent un très lourd tribut. L'accusation de "sorcellerie" ne repose pas sur des critères normalisés et objectivés. Dès lors, les dérapages sont légion, jusqu'à l'horreur (lien). L'arrivée à la tête de l'Etat d'une femme, Catherine Samba-Panza, permettra-t-elle de ralentir ces dérives?
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