Commandé par le Conseil national des évangéliques de France (Cnef), un sondage de l’institut BVA révèle que 38 % des Français trouvent anormal que les chrétiens souhaitent communiquer leurs idées et leurs croyances avec quiconque. Alors que les missions d’évangélisation font preuve de plus en plus de créativité pour parler, le mieux possible, de Jésus-Christ, un Sondage sur les Français et les religions publié samedi 8 octobre, révèle que quatre Français sur dix considèrent que « la foi est une affaire privée » et qu’« il n’est pas normal que les chrétiens souhaitent communiquer leurs idées et leurs croyances avec quiconque ».
espace public
-
"Les Français mitigés face à l'évangélisation directe" (La Croix)
-
Une déviation détournée.... en dévotion
Photo prise ce lundi à Bobigny (Seine-Saint-Denis)... La dévotion c'est par là?
-
Ordre républicain oui, police de la pensée non (F.Clavairoly)
Dans le contexte culturel, politique et religieux actuel d'une France inquiète, c'est un texte source à lire et archiver: la tribune publiée en fin de semaine dernière dans Le Monde par le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France, exprime avec limpidité une exigence largement partagée par les protestants (mais aussi par de nombreux autres Françaises et Français): le souci d'un ordre républicain qui ne dégénère pas en police de la pensée, la volonté de nourrir le débat (y compris spirituel) en évitant l'aseptisation d'un espace public qui serait sommé d'acquiescer à une vulgate antireligieuse simpliste et mutilante.
Lien.
-
Libre de le dire dans l'espace public, 3e opus du CNEF
La liberté religieuse ne se cantonne pas à la vie privée. Bien au contraire, la liberté d’expression implique par définition la possibilité de s’exprimer dans l’espace public et de diffuser ses convictions. Dans quel cadre se vit cette liberté sur la voie publique, dans les lieux publics ? Ce manuel pratique guide tous ceux (Églises, associations, individus) qui veulent exprimer leurs convictions dans l’espace public : leurs droits, leurs devoirs, mais aussi les restrictions et les opportunités.
C'est par cette accroche que le CNEF (Conseil National des Evangéliques de France) présente le 3e volet de sa série "Libre de le dire", dernièrement publiée par les éditions BLF.
Poursuivant sans tapage un travail de fond sur les conditions de la liberté et du témoignage chrétien dans la France laïque du XXIe siècle, le CNEF nourrit ainsi débat, réflexion et dynamiques convictionnelles.
-
France: Prosélytisme islamique à la Gare du Nord
On ne le dira jamais assez: dans les sociétés sécularisées du XXIe siècle, Dieu est à l'affiche.
Ce n'est pas un paradoxe, mais plutôt une conséquence logique. En effet, la religion n'étant plus une évidence sociale, il faut redoubler d'exposition et de pédagogie pour partager l'offre de salut, face à une rude concurrence qui va d'Apple à Auchan en passant par les teufs du samedi soir, les réseaux sociaux, l'horoscope du jour, la téléréalité, le sport, la people-addiction, Youporn, les pop-stars, le loto, les guildes de gamers ou Télérama.
Le protestantisme évangélique est souvent montré en exemple en matière d'affichage prosélyte, mais le catholicisme s'y met aussi depuis la "Nouvelle évangélisation" vantée par (Saint) Jean-Paul II, sans parler de l'islam, comme en témoigne cette séance de prosélytisme islamique à la sortie de la Gare du Nord, à laquelle j'ai assisté avant-hier en direct.
-
Démocratie, entre sacralité et démythologisation: lire Olivier Abel
Le débat sur la "religion des droits de l'homme" (cf. ouvrage de V.Zuber) renvoie à des enjeux qui dépassent l'histoire et la sociologie. La philosophie, l'éthique apportent un éclairage nécessaire, à l'image des travaux du philosophe et intellectuel Olivier Abel, qui creuse depuis longtemps les problématiques du politique et du croire en les croisant avec la différence protestante, historiquement construite comme une contestation du "monopole (institutionnel) du vrai, du bien et du juste" (1).
La "tentation" est là, "de plus en plus visible", souligne le philosophe, de voir la démocratie "se prétendre la religion de l'Occident", au risque d'un unanimisme qui tue le débat, la différence, le différend.