Qui peut se targuer, pour un ouvrage, de 11 éditions successives?
Félicitations à Jean Baubérot, dont le "Que-Sais-Je" sur l'histoire du protestantisme en est à sa 11e édition (sortie le 1er novembre 2023).
Un classique à lire et relire.
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Qui peut se targuer, pour un ouvrage, de 11 éditions successives?
Félicitations à Jean Baubérot, dont le "Que-Sais-Je" sur l'histoire du protestantisme en est à sa 11e édition (sortie le 1er novembre 2023).
Un classique à lire et relire.
Quand les identités s'affrontent, le langage de la violence physique signe l'échec de la rencontre.
La médiation, qu'elle soit religieuse, politique ou culturelle, passe par des passerelles et des lieux partagés.
Aux Etats-Unis, l'écrivaine et artiste états-unienne Ntozake Shange était de ces médiatrices. De foi méthodiste épiscopalienne (mâtinée de pratique Santeria, qui intégre des éléments de religion Yoruba), elle fut l'auteure d'une oeuvre importante et multiple, à la croisée du féminisme, des droits civiques et du mouvement Black Arts (BAM).
L'occasion de signaler aussi le superbe Que-Sais-Je publié par ma collègue Florence Rochefort sur l'Histoire mondiale des féminismes.
Le portail Regardsprotestants.com nous propose, depuis plusieurs semaines, un "Point de vue" engagé et court, un regard protestant sur l'actualité présenté en page d'accueil.
Ayant eu l'honneur de signer le "Point de vue" de cette semaine (lien), troquant la casquette du chercheur contre celle du pèlerin, je voudrais fournir ici les références bibliographiques qui permettent d'aller plus loin.
La citation de Paul Ricoeur est tirée de Le Juste 2, Paris, Esprit, 2001, p. 85.
L'ouvrage cité est de Guillaume Le Blanc, L'invisibilité sociale, Paris, PUF, 2009 (lien).
Le dialogue interreligieux a fait l'objet d'une brillante thèse de sociologie par Anne-Sophie Lamine, La cohabitation des dieux. Pluralité religieuse et laïcité (PUF, 2004). Voici maintenant une synthèse historique sur le même thème, retraçant le développement et l’institutionnalisation du dialogue interreligieux en France de la Libération jusqu’à l’an 2000.
Publié en 2014 par Delphine Dussert-Galinat, l'ouvrage s'intitule Le dialogue interreligieux. Entre discours officiels et initiatives locales (PUR, 2014), et c'est un must-have!
Recension ici (ASSR).
C'est un livre qui se prête bien aux Cassandres et aux Cincinnatus, qui gémiront une fois de plus, "O Tempora, O Mores", et voueront aux gémonies le protestantisme comme précurseur de Nabila, de la Téléréalité et du narcissisme sauce Facebook. Le magazine Causeur, cette fois-ci, est tombé dans ce travers.... d'autres aussi.
Le propos de Mark Alizart, dans un essai stimulant intitulé Pop Theologie (PUF, 2015) est pourtant bien plus subtil.
Il voit dans le protestantisme, et particulièrement les mouvements évangéliques de Réveil, une matrice forte de la culture du choix, de l'émulation créative et de l'émancipation du moi.
Il s'est notamment exprimé dernièrement sur France Culture (lien), dans les Inrockuptibles (lien).
Alors que la géopolitique religieuse est marquée aujourd'hui par une compétition complexe entre christianisme et islam, il n'est pas inutile de s'appuyer sur le recul de l'historien, surtout lorsqu'on nous propose sur un plateau une synthèse aussi riche que celle d'Isabelle Poutrin, maître de conférences à l'Université de Paris-Est, qui signe un "Convertir les musulmans, Espagne, 1491-1609" (Paris, PUF, 2012).
"Pourquoi avoir forcé les musulmans à recevoir le baptême alors qu'il était évident qu'ils n'avaient pas la foi dans le Christ?" s'interroge-t-elle.
Un livre à découvrir. Lien ici.
Dans l'histoire de la recherche, nous vivons probablement les dernières années d'un cycle, celui où l'on pouvait se permettre de publier d'énormes sommes érudites, en support papier.
Des pavés que personne ou presque ne pouvait acheter, hormis un petit cercle de bibliothèques et de spécialistes.
Aussi faut-il d'autant plus saluer le véritable exploit éditorial réalisé par les Presses Universitaires de France (PUF), qui viennent de publier un monumental Dictionnaire des faits religieux.
Déjà un collector, sans égal dans sa catégorie !
En cette période estivale propice aux lectures, les amateurs d'anthropologie des religions se pencheront avec profit sur le dernier ouvrage d'André Mary, Les anthropologues et la religion, publié aux Presses Universitaires de France.
N'étant pas anthropologue moi-même, je me garderai d'un commentaire détaillé.
Soulignons simplement qu'André Mary, directeur d'études au CNRS, est un des auteurs incontournables de la discipline depuis un quart de siècle, et qu'il propose ici, avec ce livre important, une lecture très stimulante des auteurs qui ont particulièrement compté pour lui (Hertz, Evans-Pritchard, Levi-Strauss, Bastide, Geertz, Augé, Favret-Saada).
On connaît le titre qu’Alain Juppé, saisi par le blues, a donné à un de ses livres: la tentation de Venise. Il entendait par là évoquer l’invitation au voyage, à l’évasion, que Venise symbolisait pour lui (et pas seulement pour lui), face aux pesanteurs d’une vie politique assommante.
Titre d’un entretien publié récemment par le quotidien Le Monde, la «tentation évangélique», en revanche, invite a priori bien moins au voyage que la cité des doges. Et pourtant: une agence de voyage d’orientation catholique vient de lancer un voyage de découverte des évangéliques américains.