Il fut un temps où, en France, certains opposaient volontiers "le sens des réalités" des politiques, en prise avec le concret, face aux "rêveries" et "illusions" religieuses.
Le trend s'inverserait-il?
Force est de constater en tout cas, hors quelques exceptions, l'extrême médiocrité du débat politique franco-français à l'occasion des élections présidentielles 2012. Sacrifiant les réalités (notamment européennes et macro-économiques) à la politique politicienne, certains candidats nourrissent l'impression d'une "France en déni", comme l'a titré, la semaine dernière (30 mars 2012), l'hebdomadaire The Economist.