Charles-Eric de Saint-Germain (déjà présenté dans ce blog) est un philosophe engagé, pédagogue, qui écrit bien et ne suit pas les vents dominants. Traduction: le Petit journal de Canal + ou Télérama, thermomètres bobos de la bien-pensance stylée (contre)façon canaille, ne l'inviteront pas pour un grand entretien. Ciel!
Pour ces motifs, et pour beaucoup d'autres, cela vaut la peine de lire attentivement ce professeur de classe prépa talentueux, cultivé et roboratif, qu'on partage toutes ses options, ou pas.
Venu au protestantisme évangélique, dans un parcours intellectuel et spirituel qu'il a exposé à ses anciens coreligionnaires catholiques dans un ouvrage de fond qui revisite la théologie paulinienne (lien), il n'a pas pour autant abdiqué son exigence philosophique et s'inscrit ici dans la filiation de Jean-François Mattéi (La barbarie intérieure) et Alain Finkielkraut (La défaite de la pensée), pour dénoncer une société consumériste pétrie de lâchetés à court terme, qui brouille les repères et cède, dit-il, au "fantasme de la toute puissance".
Son dernier ouvrage s'intitule La défaite de la raison (Paris, Salvator, 2015, 356p). Accrochez vos ceintures, il y a de quoi débattre!
Lien ici vers le livre (lien 1), et là vers un interview détaillé (lien 2).