Qu'elles se tiennent seules ou à côté de leurs maris, les célébrités féminines évangéliques issues du milieu des megachurches (Eglises de plus de 2000 pratiquants hebdomadaires) jouent plusieurs rôles: prédicatrice, maîtresse de maison, figure de talent, conseillère, exemple de beauté. Elles suivent et parfois subvertissent les règles visibles et invisibles qui régissent la vie des femmes évangéliques, obtenant tantôt de belles récompenses ou des déconvenues sévères. Elles doivent être belles, mais pas impudiques; exemplaires, mais pas fausses; vulnérables au péché, mais non déviantes. Malgré leur influence et leur richesse, ces femmes se sont longtemps vues refuser le symbole le plus important du pouvoir spirituel - la chaire...
Mais les choses ont changé, et à l'âge de la célébrité, nombreuses sont celles qui ont commencé comme "femme de quelqu'un", et qui ont terminé comme pasteure ou pasteure officieuse de tous, au-delà même de la megachurch d'origine.
Merci à Kate Bowler, excellente spécialiste du sujet, de nous proposer cette enquête approfondie, en terrain évangélique nord-américain, sur les femmes évangéliques issues du monde des mega-Eglises et de la célébrité (Beth Moore, Joyce Meyer, Victoria Osteen...). Des femmes dont l'exercice du "pouvoir précaire" a contribué à redéfinir les rôles féminins au sein du protestantisme évangélique, et au-delà.
Un livre publié en octobre 2019 aux éditions Princeton University Press.
Lien permanent
Catégories : USA : mutations socioreligieuses
Tags : kate bowler, évangéliques, femmes et religion, christianisme et rôle des femmes, prédication, états-unis, religion et société aux états-unis, megachurches, livre, célébrité, joyce meyer
0 commentaire