Après des terrains de recherche au Congo RDC, au Burkina Faso, au Soudan du Sud, à Madagascar, place à la Côte d'Ivoire! Je m'envole aujourd'hui, pour huit jours, à Abidjan, pour étudier de plus près, sur place, les recompositions évangéliques, pentecôtistes, prophétiques des christianismes postcoloniaux.
Un des très bons livres sur la question, construit autour des conflits politiques et de la guerre civile en Côte d'Ivoire (2002-2013), est signé de la chercheuse Marie Miran-Guyon (IMAF).
Dans Guerres mystiques en Côte d’Ivoire. Religion, patriotisme, violence (2002-2013), ed Karthala 2015, l'autrice "se garde (...) « de surdéterminer le facteur religieux » tout comme, dans le sens inverse, d’adopter une « approche trop fonctionnaliste » qui réduirait « les manifestations du religieux à l’expression détournée d’enjeux étroitement matériels ».
La thèse médiane qu’elle défend est qu’« aux yeux d’une majorité d’Ivoiriens, les crises furent des guerres mys- tiques tout autant qu’une traduction militaire d’enjeux politique, économique et idéologique, et [que] les retours vers la paix impliquaient par suite une réconciliation avec Dieu tout autant qu’entre les hommes » (dixit cette recension par François Gaulme).
Un livre de référence.


En réalité, avec une Europe en panne et des pays africains portés parfois par une croissance à deux chiffres, la circulation des populations est aussi Sud-Sud, et Nord-Sud. Ce que traite l'ouvrage collectif dirigé par Alexandra Poli, Liza Terrazzoni, Giulia Fabbiano et Michel Peraldi (dir). Des Nord (s) vers les Sud (s). Nouveaux regards sur les migrations contemporaines, Éditions Karthala, qui vient de sortir. 
A l'occasion d'une série estivale qui ouvre nos fenêtres sur d'autres christianismes francophones, zoom ce matin sur la reine malgache Ranavalona II, première reine protestante de MADAGASCAR. 






