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En France, les Témoins de Jéhovah ont souvent mauvaise presse. La rumeur sectaire qui les accompagne a entraîné, pour eux, de nombreuses complications (notamment fiscales), et plusieurs procédures judiciaires.
Le dernier épisode en date est relaté hier sur le blog de Stéphanie Le Bars (quotidien Le Monde): la justice vient de donner raison aux Témoins de Jehovah dans le bras de fer qui les oppose à l'Etat sur la question des aumôniers de prison (lien).
Analyste sagace des recompositions du champ intellectuel catholique en France, Denis Pelletier est est un membre éminent du GSRL, directeur d'études à l'EPHE, école dont il est aussi le président.
A l'occasion d'une nouvelle manif en faveur de la famille traditionnelle, il livre ce week-end un entretien très éclairant au quotidien Le Monde sur les nouvelles dynamiques militantes d'une part (significative) de la population catholique, recomposée dans un contexte sécularisé de minorité active.
Il y conclut notamment ceci: "Même s'il y a probablement une véritable recharge militante à l'intérieur du catholicisme prête à se porter sur d'autres combats, l'Eglise catholique française ne pèse plus du tout le même poids qu'il y a trente ans ou quatre-vingts ans. Son combat est devenu celui d'une minorité. Et c'est là, la grande innovation".
Il ne se passe pas de semaine sans que se pose la question géopolitique du contact entre islam et christanisme, notamment via l'enjeu des conversions.
Parce qu'il est prosélyte et très présent sur le terrain, le protestantisme évangélique est souvent au centre des regards. Aussi est-il d'autant plus précieux de disposer d'un regard objectivant et fouillé, que les sciences sociales ont vocation à offrir.
Réjouissons-nous: grâce à la thèse de doctorat de Fatiha Kaoues, on dispose désormais d'un excellent travail académique pour éclairer ces questions.
Il y a quelques jours, nous évoquions le dossier de l'Eglise de Pentecôte de Besançon, finalement remonté jusqu'à la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH), laquelle a condamné la France (voir note du 7 février 2013). Il était alors fait mention d'une interrogation quant à la poursuite de l'oeuvre après 2006.
Grâce au chercheur Laurent Amiotte-Suchet dont j'ai depuis relu des extraits de la thèse de doctorat, voici ci-dessous les éléments d'explication qui manquaient. Où il ressort que n'est pas le matraquage fiscal qui a eu raison de cette Eglise et son réseau, mais... le marivaudage du pasteur successeur, accusé d'adultères.
Qu'on se le dise!
M. Khairy Shaarawy, professeur assistant en sciences religieuses à la prestigieuse Université Al-Azhar du Caire, présentera une conférence à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes le vendredi 15 février à 18H, sur le sujet suivant:
"Islam et pluralisme dans l'Egypte actuelle".
L'invitation est téléchargeable ici.
Dans les religions monothéistes, c'est souvent par les femmes que vient le changement. Aussi convient-il de ne pas sous-estimer l'enjeu représenté par les "féminismes musulmans".
C'est précisément l'objet de la journée d'études organisée par Diletta Guidi et Carlotta Gracci, doctorantes GSRL-EPHE, qui proposent de réfléchir "sur la militance autour des droits et de la place des femmes à l'intérieur du cadre religieux et culturel musulman".
L'événement, prometteur, aura lieu le jeudi 7 mars 2013 à l'IISMM et le programme en PDF est téléchargeable ici, ou en cliquant sur la vignette ci-contre.
Lieu d'excellence en sciences sociales des religions, la section des sciences religieuses de l'Ecole pratique des Hautes Etudes (EPHE) est accompagnée d'une société des amis des sciences religieuses (association 1091) actuellement présidée par Renée Koch Piettre (maître de conférences EPHE), qui a sorti dernièrement un Hors série de son bulletin, consacré à ces quatre centres de recherche: le centre Gabriel Millet, le centre Wladimir Golenischeff, le centre d'études mongoles et sibériennes et le laboratoire audiovisuel EPHE.
Des centres à découvrir, notamment, dans le cas du centre Gabriel Millet, par des visites virtuelles d'une photothèque remarquable sur le mont Athos (lien).
Principe fondateur et fragile équilibre, la laïcité française est aujourd'hui en débat.
Pour éclairer les enjeux, Valentine Zuber (EPHE/GSRL), Abdenour Bidar, Jean-Paul Scot et André Tosel animeront une table ronde prometteuse le 24 octobre 2012 prochain à 20H15 au théâtre Berthelot, à Montreuil, sous l'égide du Centre Civique d'Etude du Fait Religieux (CCEFR).
Programme cliquable ici.
"21/12/12 marque la fin d’un cycle dans le calendrier maya. Ayant été interprétée comme la fin du monde, cette date a acquis une certaine notoriété dans la culture populaire au point d’influencer débats politiques et conflits sociaux. Devenue objet médiatique, l’inquiétude liée à cette date se diffuse et a de multiples résonances sociales.
Profitant de l’occasion, nous aimerions nous pencher sur les multiples manifestations de cette croyance. Se situant à la croisée de la théologie et des sciences humaines, sociales, religieuses, il nous semble ainsi nécessaire d’aborder ce concept à partir d’une approche pluridisciplinaire."
C'est par ces mots que les doctorants du laboratoire GSRL introduisent l'argumentaire d'une journée d'étude prévue à Paris le 10 décembre 2012, et dont tous les détails sont consultables dans ce PDF (fichier joint).
A noter cette semaine un magnifique numéro spécial du magazine Le Point consacré à "L'Afrique (qui) n'est pas celle que vous croyez", où en 30 pages denses, on sort des clichés misérabilistes pour monter un continent qui a triplé son PNB par habitant entre 2002 et 2011, et dont le taux d'alphabétisation est passé de 53% en 1990 à 62,3% en 2010.
Regret: la religion est fort peu évoquée... mais on se rattrape avec un superbe interview de ma collègue Roberte Hamayon (EPHE, Sciences Religieuses), qui revient aux pages 72-73 sur son dernier livre, Jouer. Une enquête anthropologique (La Découverte, 2012).
A noter la parution du n°149 de la Bibliothèque de l'EPHE (Turnhout, Brépols, 2012, 235p), intitulé Le croire au coeur des sociétés et des cultures, Différences et déplacements, sous la direction de Pierre Gisel et Serge Margel.
Avec entre autres une remarquable reprise critique signée Jean-Paul Willaime, intitulée "En écho: quelques réflexions sur les dynamiques contemporaines du Croire" (p.217-223). On y lit notamment ceci: "L'association entre changement et progrès se défait, les méfaits du changement pouvant être supérieurs à ses bienfaits" (p.222)...
L'IESR, c'est l'Institut Européen en Sciences des Religions, créé à Paris en 2002, en lien à l'EPHE, dans le but de proposer tout à la fois Institut de formation, centre de ressources et observatoire européen du religieux.
A l'approche des vacances d'été, c'est l'occasion de se pencher sur l'offre de formation, pour 2012-2013, de cette remarquable structure pilotée, avec le talent qu'on lui connaît, par Isabelle Saint-Martin. Proposée depuis longtemps en lien depuis ce blog, l'IESR dispose d'un beau site internet (ici) et d'une plaquette de présentation (PDF).
Au Proche et Moyen Orient, l'Egypte constitue, par sa forte minorité chrétienne, le principal terrain de contact, avec le Liban, entre islam et évangélisme. Mais comment analyser cette compétition et ces échanges?
Inscrite en doctorat à l’EPHE et l’EHESS depuis 2008, Fatiha Kaoues est là pour nous renseigner.
Cette chercheuse très prometteuse, qui a co-dirigé Religions sans frontière (CNRS, 2012), prépare sous la direction de Farhad Khosrokhavar et Jean Paul Willaime une thèse intitulée «Le monde musulman consacré à l’activité missionnaire évangélique (Liban, Egypte)».
On se souvient de ces dynamiques doctorants et post-doctorants à l'origine du colloque "Religions sans Frontières" qui s'était tenu les 2 et 3 décembre 2010 dans le cadre de l’École Pratique des Hautes Études et du GSRL (Groupe Sociologies, Religions et Laïcités). Excellente nouvelle, les actes viennent de paraître aux éditions du CNRS!
Un grand bravo à Fatiha Kaoues, Chrystal Vanel, Vincent Vilmain, Aurélien Fauches (dir.), et à toutes les contributrices et contributeurs!
Il est temps de signaler une très belle intiative, le colloque pluridisciplinaire de jeunes chercheurs organisé par une équipe du laboratoire GSRL sur les rapports entre la nature et la religion.
Il s'intitule CIEL ET TERRE, et aura lieu les 2 et 3 février 2012 au site Pouchet (59-61, rue Pouchet, 17e) et à l'EPHE (immeuble France, 190 av. de France, 13e). Le comité d'organisation est composé de Ludovic Bertina, Romain Carnac, Aurélien Fauches et Mathieu Gervais. Le programme est téléchargeable ici en PDF: télécharger
Le 8 décembre 2011 (hier) s'est tenue, au laboratoire GSRL (EPHE/CNRS) une assemblée générale extraordinaire dont l'objet principal était l'élection d'un nouveau directeur.
Un événement qui dépasse le petit milieu des chercheurs, puisque le GSRL est devenu, depuis le siècle dernier, un centre de référence au plan international en matière d'analyse des religions et de la laïcité du point de vue des sciences sociales.
Bonne nouvelle : Philippe Portier (directeur d'études à l'EPHE), qui était directeur du laboratoire depuis 2008, s'était porté candidat à sa réélection, et il a été réélu à l'unanimité.
Revue annuelle d'excellence, Politica Hermetica a mis en ligne le programme (alléchant!) de son prochain colloque, prévu à Paris le 10 décembre 2011 en partenariat avec l'EPHE et le GSRL, sous la présidence d'Emile Poulat.
Il ne manquera pas d'intéresser les chercheurs en sciences sociales des religions et, au-delà, tous ceux qui sont intéressés par le sujet. Le thème général est "L'Occident vu d'ailleurs, acculturation de l'ésotérisme hors d'Europe".
Le programme est consultable ici, sur le site de Politica Hermetica.
Dirigé par Isabelle Saint-Martin, l'Institut Européen en Sciences des Religions (IESR), rattaché à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), s'attache, depuis sa création en 2002, à étudier le fait religieux dans une perspective laïque et pédagogique.
Situé à Paris, il propose des "mercredis" très prisés, où sont présentés les ouvrages en vue... Aussi ne manquera-t-on sous aucun prétexte la séance du 9 novembre 2011 à 18H30 (cliquer ci-contre), pour une présentation de La nouvelle France protestante, en présence des deux maîtres d'oeuvre du livre!
Même si le mormonisme ne se rattache pas au protestantisme, il en est incontestablement issu, et entretien avec ce dernier (y compris avec les évangéliques) des rapports de proximité.
Aussi est-ce très volontiers que je voudrais signaler la création d'un nouveau blog de recherche consacré aux "mormonismes", animé par Chrystal Vanel (ci-contre), doctorant à l'EPHE, membre du GEIPE, déjà mentionné dans ce blog.
Merci Chrystal, et bon vent à ce nouveau blog!
Premier laboratoire CNRS de France (par le nombre de ses membres) en matière de sciences sociales des religions, le Groupe Sociétés Religions Laïcités (UMR 8582, EPHE/CNRS) vient de se doter d'un nouveau site internet!
Fruit d'un gros labeur auquel j'ai modestement participé, avec d'autres (dont Vincent Goossaert qui mériterait une médaille), il est consultable ici dans sa première version rénovée.... sachant que ce site ne pourra que se bonifier dans les semaines et mois à venir, pour votre service!
Les préparatifs du colloque "Les protestants en France, une famille recomposée" touchent bientôt à leur terme!
Le programme et le bulletin d'inscription n'ont de secret pour personne.... Mais il n'en était pas ainsi du lieu, rue d'Athènes (Paris).
En cliquant ci-dessous, un secret de plus vous sera révélé.
CALENDA propose un excellent calendrier scientifique permettant de suivre au jour le jour le meilleur de l'actualité des sciences sociales.
Rien d'étonnant dès lors si le grand colloque PROTESTANTISME des 18-20 novembre 2010 y figure!
Cliquer ici pour y retrouver le programme.
Dans moins d'un mois, qui ignore désormais qu'un grand colloque sur le protestantisme se tiendra à Paris?
Le programme a déjà été diffusé sur ce blog, mais il manquait le bulletin d'inscription!
Vous l'attendiez impatiemment, le voici en téléchargement!
(et bravo à Danielle Breseghello pour ce beau travail)
L'organisation du grand colloque "Les protestants en France, une famille recomposée" (18-20 novembre 2010) progresse à grands pas.
Voici en téléchargement la première version du programme final telle que mon laboratoire, le GSRL, va le diffuser.
C'est un colloque SUR INSCRIPTION, et Danielle Breseghello (GSRL), qui centralise les demandes, sera ravie d'enregistrer la vôtre! (dans la limite des 200 places disponibles)
Il est loin, le temps où Jean Baubérot s'interrogeait sur la mortalité du protestantisme français (Jean Baubérot, Le protestantisme doit-il mourir? Seuil, 1988).
Érodés par la sécularisation de la société française, mis au défi par une modernité qu'ils avaient eux-mêmes contribué à installer, les protestants semblaient décliner comme peau de chagrin.
Deux décennies plus tard, ce sont pourtant 20.000 fidèles des Églises de la Réforme qui se sont réjouis, à Strasbourg, dans le cadre de la manifestation "Protestants en fête" (2009), confirmant un fait social incontournable : diversifiée et rajeunie, la minorité protestante a fait mieux que se maintenir, sa part dans la population française a même légèrement progressé.
Ils sont l'avenir de la recherche. Ils sont en première ligne en matière de dépouillement des sources primaires. Ils ne sont pas encore (trop) formatés. Ils ouvrent des pistes pionnières. Ils sont vaillants et méconnus.
Qui sont-ils?
Quiconque répond spontanément "Les doctorantes et doctorants", gagne le droit de cliquer ci-dessous pour une belle surprise.