A l'heure de l'histoire globale et de l'histoire connectée, qui dévoile les pièges des mémoires identitaires qui enfument l'horizon et sélectionnent uniquement ce qui les arrange, les médias numériques nous proposent aujourd'hui de beaux outils d'éducation permanente.
Coup de chapeau, aujourd'hui, pour la chaîne "Histoires crépues", chaîne active depuis le 21 mars 2020. Née en plein confinement, cette chaîne nous a déjà proposé près de 220 vidéos de grande qualité pédagogique, spécialisées sur la vulgarisation de l’histoire coloniale française et ses héritages... mais pas que.
Elle donne aussi à déconstruire une certaine mémoire occidentale édulcorée (parfois confondue avec de l'Histoire) pour mieux éclairer des sujets douloureux en lien avec les situations coloniales et postcoloniales. D'un point de vue historiographique, on dirait qu'il s'agit d'un propos éclairé par l'histoire globale et l'histoire connectée.
L'auteur, du pseudonyme Seumboy, est hyper talentueux. Bravo à lui !
Comme personne n'est parfait, il n'est certes pas historien, et parfois cela se ressent un tout petit peu.... Mais il vise le plus souvent très juste, il documente fort bien son propos, et mobilise avec à propos la littérature scientifique et, de plus en plus, des chercheurs, interviewés à distance.
Chapeau ! Ajoutons que l'auteur témoigne d'une aisance pédagogique largement supérieure à celle de beaucoup d'historiens.
Ce média nous aide à réfléchir, et déconstruire bien des impensés coloniaux et racistes qui nous empêchent de construire une société plus fraternelle.
Big up à lui et à son équipe, et "tout de bon" à cette belle chaîne d'utilité publique.
Ci-dessous, l'histoire de Frantz Fanon, superbement retracée.

Formatrice, prédicatrice protestante (EPUdF), Josiane Ngongang maîtrise avec bienveillance et patience l'art délicat de l'exhortation pédagogique.
L'actualité récente, venue du Kenya, nous le rappelle : l'épouvantable drame de la secte de Shakahola, intitulée "Église internationale de la Bonne Nouvelle", invite à la vigilance. En attendant l'enquête, les premiers éléments de ce dossier révèlent des logiques d'emprise écrasantes, doublées d'une forme de clôture de la communauté, et de prescriptions ascétiques extrêmes (jeûne jusqu'à la mort "pour rencontrer Jésus"). Autant dire que la lutte contre les dérives sectaires est une exigence citoyenne, qui peut sauver des vies. 
Le GSRL (UMR 8582) s’est retrouvé à Ivry-sur-Seine, le mois dernier, pour un quatrième séminaire interne particulièrement marquant, car, couplé cette fois-ci avec un atelier théorique, ce qui a donné l’occasion d’un format adapté et rallongé, avec deux orateurs principaux et un temps plus substantiel donné à l’échange. Le thème central du jour était Modernité, modernités multiples, ultramodernités.

La décolonisation des esprits prend plus de temps que la décolonisation politique.
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