En sciences sociales des religions, comparer est à la fois une nécessité et un défi.
-Une nécessité méthodologique, car les phénomènes étudiés ne fonctionnent jamais en vase clos. L'évaluation passe par une mise en contexte.
-Un défi aussi, car les comparaisons impliquent de faire rentrer les acteurs dans un cadre d'analyse commun qui nécessite, entre autres, une égale connaissance des milieux étudiés, sous peine de contresens.
Sur le terrain évangélique/pentecôtiste burkinabé, on dispose pour l'instant de très peu de travaux comparatistes intégrant l'islam. Pour une problématisation générale, on retiendra l'important et précieux dossier de Politique Africaine (Karthala, 2011) dirigé par Cédric Mayrargue et Maud Lasseur, intitulé Pluralisation religieuse, entre éclatement et concurrence (lien).
Pour une tentative pionnière de comparaison (entre deux mouvements inscrits dans des histoires différentes, dans des espaces distants de milliers de kilomètres, et sans interaction entre eux), voir par ailleurs le stimulant article comparatiste publié en 2008 (Sénégal-Burkina) par Fabienne Samson, qui traite notamment du Centre International d'Evangélisation de Mamadou Karambiri (lien).