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Depuis La France protestante des frères Haag en 10 volumes publiés entre 1846 et 1859, aucun ouvrage de cette envergure ne s’était attaché au protestantisme français. Ce dictionnaire, qui va de la fin des persécutions (édit de 1787) à nos jours, prend en compte l’ensemble des secteurs de la société dans lesquels des protestants se sont illustrés.
Alors, pour le second volume de ce tour de force éditorial, un immense BRAVO à MERCI aux historiens Patrick Cabanel et André Encrevé pour ce splendide dictionnaire de référence.
Avec le décès de Jeanne Blocher, dite "Yannik", c'est une figure tutélaire de l'Institut Biblique de Nogent-sur-Marne (IBN), institution clef de formation des protestants évangéliques francophones (fondée en 1921), qui tire sa révérence.
Née le 16 février 1939 à l'hôpital des Diaconesses de Leyde (Pays-Bas), son domaine d'excellence incontesté était le chant, comme l'a rappelé, lors d'un service à sa mémoire, l'un de ses neveux, Jacques E. Blocher.
Le monde protestant évangélique a perdu une de ses figures phares, avec la disparition du prédicateur latino Luis Palau, qui a tiré sa révérence le 11 mars à l'âge de 86 ans.
Lire la suite sur le Fil-info Francophonie de RegardsProtestants
Si la francophonie protestante d'Europe avait une colonne vertébrale, peut-être faudrait-il la situer dans le déploiement de l'arc alpin...
Lire la suite, avec présentation du dernier numéro de la revue L'Alpe, sur le FIl-info Francophonie de Regardsprotestants.
"Alors que l’on croyait en avoir fini avec le fait religieux sous la poussée d’une modernité occidentale qui semblait en avoir fortement réduit l’impact social, la religion occupe à nouveau une place centrale dans l’actualité française. Au coeur de discussions et polémiques, elle figure également à l’agenda politique, les autorités publiques cherchant à redéfinir aussi bien les conditions d’exercice de la liberté religieuse et ses limites que le point d’équilibre à trouver pour garantir la neutralité religieuse de l’État dans la société. Dans ce contexte, les diverses religions relisent leurs traditions et l’actualisent, suscitant des réactions diverses en leur sein. Cet ouvrage présente les données les plus actuelles sur les reconfigurations contemporaines du religieux en France" (lire la suite ici)
Un ouvrage de synthèse majeur et indispensable, écrit par deux grands maîtres en la matière!
Après une séquence marquée par plusieurs approximations / erreurs, de la part de ministres du gouvernement, au sujet des protestants évangéliques en France, voici des éléments de recadrage.
Et un plaidoyer pour une meilleure formation de nos élus -porteurs d'une parole publique de poids- à la fois à la LAICITE, et aux RELIGIONS qui composent notre pays
Je remercie Paul Sugy de m'avoir proposé d'écrire cette tribune pour le Figaro.
On dispose aujourd'hui de nombreux travaux scientifiques de qualité sur la Mission Evangélique Tzigane Vie et Lumière (dont les deux livres de Régis Laurent, déjà mentionnés dans ce blog).
Mais les supports pédagogiques grand public sont rares, pour ne pas dire inexistants. Saluons d'autant plus cette exposition préparée par la MET Vie et Lumière avec le concours de l'association APATZI, et mise à disposition sur le site du Musée virtuel du protestantisme (lien).
Elle est "construite initialement en 8 panneaux qui vont de l’origine des groupes ethniques, aux traditions et coutumes jusqu’aux réunions des grands passages et aux conventions annuelles de la Mission évangélique tzigane", et est visualisable ici intégralement en PDF.
C'est en 1820 que s'est constituée la première église baptiste française proprement dite, dans la commune de Nomain, dans le Nord. Cette année 2020 en marque le bicentenaire.
Etablie à partir d'un groupe biblique catholique préexistant, encadré par l'évangéliste Henri Pyt (de convictions baptistes), elle a ouvert la voie à l'essor d'"une autre manière d'être chrétien en France" (titre d'une thèse publiée en 2001).
Les baptistes français, insérés au coeur de la pluralité protestante du pays, seraient aujourd'hui environ 55.000 fidèles, dont 1/3 de membres baptisés par immersion, suivant l'usage baptiste.
Demain 15 décembre 2020, le Conseil National des Evangéliques de France (CNEF) fêtera ses dix ans d'existence.
Par rapport à la Fédération Protestante, l'autre grand réseau fédératif des protestants, c'est un petit nouveau.
Le CNEF n'a pas, pour l'heure, l'armature institutionnelle de son aînée. Et ses bases restent fragiles. Mais la dynamique enclenchée s'est révélée fructueuse au fil de la décennie 2010. Il rassemble aujourd'hui environ 60% du total protestant évangélique français (ce qui représente autour de 600.000 fidèles, sur un total d'environ un million), et a gagné sa crédibilité auprès des pouvoirs publics.
Entre la mise en place de Centres de Formation Régionaux d'Implanteurs (CFRI), la mise à disposition d'outils juridiques très pédagogiques sur le cadre des libertés dans la France laïque, le déploiement progressif d'antennes départementales, l'organisation de pastorales, la création d'un service pastoral CNEF auprès des parlementaires, sans compter des initiatives d'évangélisation marquantes ("Bouge Ta France" en 2017, pour les 500 ans de la Réforme), les indicateurs ne manquent pas pour conclure sur une décennie de lancement prometteuse.
C'est une magnifique oeuvre d'histoire et de mémoire que nous propose Philippe Massé, au travers de cet ouvrage de 602 pages paru dernièrement aux éditions Ampelos.
Appuyé par une documentation exceptionnelle (correspondance Niel en particulier), il retrace minutieusement l'exil de plus de 200 protestants français, partis principalement du Briançonnais en 1877, après un hiver trop rude, pour s'installer.... dans l'Oranais, où ils fondent trois villages.
Sous-titré "L'exode en Algérie des derniers Vaudois des Alpes françaises", cet ouvrage de Philippe Massé, très richement illustré, ne se contente pas d'éclairer un exode.
Il raconte aussi la difficile "terre promise" algérienne, dont il suit l'histoire jusqu'au début des années 1920. Passionnant, instructif, dépaysant. Une précieuse contribution aux circulations protestantes francophones de l'époque coloniale. Bravo et merci Philippe Massé !
Isabelle Saint-Martin (EPHE-PSL) publie chez Albin Michel un ouvrage plus que jamais d'actualité !
Il aidera à décrypter le débat actuel sur éducation et laïcité. Intitulé Peut-on parler des religions à l'école ?, ce livre important pose les questions relatives à l'enseignement des faits religieux à l'école de la République, et propose pour cela une approche originale par l'Histoire de l'Art, spécialité de l'auteure.
Grâce à la remarquable synthèse publiée sous la direction d'Anne-Laure Zwilling aux éditions Bayard (lien), on connaît mieux le poids et les réseaux des minorités religieuses en France.
Mais il reste bien des questions, et beaucoup portent sur les réseaux du protestantisme évangélique, acteur religieux français en croissance. Pour apporter quelques éléments de réponse actualisés, voici ci-dessous une représentation visuelle de synthèse, fournie en V2 (après une correction faite grâce à Vincent Miéville, que je remercie).
Les Eglises de Réveil congolaises sont aujourd'hui mieux connues des spécialistes, notamment grâce au remarquable travail de recherche de Sarah Demart (cf. son ouvrage sur les territoires de la délivrance, issu de sa thèse de doctorat). Mais elles restent encore largement ignorées, ou stigmatisées, dans le grand public, alors qu'elles participent très activement aux recompositions de la francophonie protestante, y compris en Europe.
En vue de mieux faire connaître ces églises, saluons le dossier publié par la revue Congo Libertés ("magazine de liaison de la maison de la laïcité de Kinshasa", sept 2019-févr 2020) Il comporte pas moins sept études sur les Eglises de Réveil congolaises, dont une qui tente (timidement) de commencer à penser ces églises comme éléments possibles du patrimoine religieux belge, ce qu'elles sont assurément, et depuis plus d'un quart de siècle.
L’Institut européen en sciences des religions propose un large éventail de formations en sciences des religions : Des formations diplômantes avec le Parcours Religions et laïcité dans la vie professionnelle et associative du Master Science des religions et société (SRS) de l'université PSL co-accrédité par l'EPHE et l'EHESS, le DU République & religions organisé avec l'Université Paris-Saclay (Faculté Jean Monnet) et le DE Études islamiques de l'EPHE. Des cycles de cours du soir, ouverts à tous les publics L'organisation de stages de formation continue "clés en main" (INSPE, administrations, entreprises, associations...), Des séminaires de réflexion pédagogique...
Une grande figure de la Résistance s'est éteinte hier, 70 ans après le 8 Mai 1945, en la personne de Cécile Rol-Tanguy (1919-2020). Elle n'était pas qu'une "épouse de" (son mari, le résistant et colonel Rol-Tanguy). Ni une "fille de" (son père a disparu en déportation.
Militante précoce, dès avant-guerre, syndicaliste et communiste passionnée, elle témoigne d'une époque où l'utopie du communisme fut vécue, par certains, (presque) comme une religion séculière, comme nous l'apprennent de grands historiens comme Emilio Gentile, Michael Burleigh, Roger Griffin, voire François Furet.
Voir aussi Marc Angelot, "Le siècle des religions séculières" (lien).
Questionner la laïcité revient à demander à la France de s’allonger sur le divan. L’histoire de cette notion croise celle de l’identité française, formidable écheveau de mythes et de passions sans cesse ravivées. La loi de séparation des Églises et de l’État, en 1905, passait pour avoir mis un terme à la guerre entre catholiques et laïcs et clos un cycle millénaire de relations conflictuelles entre le politique et le religieux. Mais nous vivons désormais dans un autre monde et deux camps s’opposent aujourd’hui : ceux qui réduisent la laïcité à un rempart contre le communautarisme; ceux qui jugent ce principe liberticide et hostile à l’islam. Pour sortir de cette situation, il faut mettre à distance toute querelle idéologique et inventer un autre mode de pensée et d’action.
Une contribution stimulante de Philippe Gaudin, directeur de l'Institut Européen en Sciences des Religions (IESR).
Dans la tradition politique française, la tentation de transformer l'Etat jacobin (centralisé) en Eglise n'a pas empêché à la société civile de jouer, en contrepoint, un rôle clef.
Ce poids de la société civile a été bien étudié par Pierre Rosanvallon dans Le Modèle politique français: La Société civile contre le jacobinisme de 1789 à nos jours, Le Seuil, 2004. Ce livre a été l'objet d'une traduction/adaptation en 2007 aux prestigieuses éditions Harvard University Press.
Le rôle local des associations religieuses en constitue un élément, repérable aujourd'hui au travers des solidarités qui se tissent dans le contexte de la lutte contre la pandémie du Covid19.
Un exemple en est donné à Saint-Germain-en-Laye. Un article publié aujourd'hui dans la presse locale y décrit une collaboration solidaire entre évangéliques (pentecôtistes) et catholiques (lien).
Un dossier parmi bien d'autres qui illustre un des "nouveaux territoires de l'oecuménisme" (lien) marqué, depuis quarante ans, par le rôle croissant, dans la société civile française, des passerelles évangéliques/catholiques.
"Bonheur d’apprendre, bonheur d’enseigner… Cette image idyllique de l’institution scolaire peut sembler trompeuse. Devant les difficultés qui assaillent l’école, nombreuses sont les voix à pointer plutôt l’ennui ou la démotivation des élèves, les violences scolaires, le stress et la fatigue des enseignants confrontés à des classes devenues parfois ingérables. Depuis trente ans, l’école de Jules Ferry est devenue un lieu de tensions. Autrefois sanctuaire, elle accueille en son sein toute la diversité sociale et culturelle de nos sociétés postmodernes. Elle doit composer, non sans mal, avec des problèmes sociaux auxquels elle n’était pas préparée.(...)
Face à ces mutations, certains enseignants ont décidé de changer leurs méthodes. Depuis une décennie en particulier, des innovations de grande ampleur se font jour (...). Le magazine Sciences Humaines a décidé d’enquêter sur ces nouvelles façons de faire école".
Un beau dossier à découvrir ici (lien).
La bibliothèque de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (SHPF) a connu, l'année écoulée, une formidable rénovation.
Bonne nouvelle, un cahier spécial retraçant cette aventure est disponible gratuitement en téléchargement sur le site de l'éditeur DROZ, à l'adresse suivante :
https://www.droz.org/france/fr/7233-9782600060486.html
Cliquez sur “Presse, extraits et compléments” puis sur le lien « L’aventure de la rénovation”.
Bonne lecture ! (et merci à Hubert Bost pour le renseignement)
Avant l'abolition de l'esclavage en 1848, les esclaves étaient considérés comme des « biens meubles », et ne portaient à ce titre pas de nom officiel.
A partir de l'abolition, les officiers de l'Etat civil ont donc eu la charge d'attribuer des patronymes aux esclaves affranchis. Le mémorial «Les noms de l'esclavage», créé par CM98, permet ainsi aux habitants d'origine antillaise de retrouver la trace des premiers aïeux qui ont porté leurs noms.
Avec l'aide de l'AAC, les familles creilloises et des environs ont ainsi pu rechercher le nom de leurs ancêtres et les inscrire sur la stèle inaugurée en 2015.
Une initiative rare et bienvenue (découverte au gré d'une promenade), pour une mémoire partagée.
A stade égal de l'avancement de l'épidémie meurtrière du Covid19, la France "fait" moins bien que l'Italie en matière de nombre de morts.
Seule l'Espagne, à stade égal, "fait" pire (lien).
Avec le plus dur, non pas derrière, mais devant. Comme, au départ, la stratégie (faute de moyens et de recul) a été la sous-protection des populations (pas de tests massifs, pas de traçage des contaminés, pas de masques pour tous), l'Etat français a dû se résoudre à faire payer à toute la population son impréparation. D'où un confinement coercitif, qui aggrave considérablement les inégalités sociales. Avec, pour conséquence, de pénaliser les plus fragiles (familles confinées dans des tout petit logements sans jardin ou balcon, auto-entrepreneurs, petits commerces dépourvus de revenus et d'allocations chômage, EHPAD en souffrance, enfants maltraités, femmes battues, sans parler des hôpitaux psychiatriques...).
Du point de vue de l'historien, il est intéressant d'observer à quel point une structure sociale et politique parvient à s'auto-persuader de son efficacité, alors que les faits démentent le discours. Il est également éclairant de comparer avec d'autres pays, comme le font, par exemple, les auteurs de cette pétition qui mettent en avant d'autres modèles et d'autres choix, dont celui du Japon (ou de la Corée du Sud)
Le catholicisme français a changé, comme l'illustrent le parcours et les écrits de Henri Tincq (1945-2020), longtemps chroniqueur et polémiste engagé dans divers quotidiens dont Le Monde, aujourd'hui décédé (lien).
Mais il n'en reste pas moins marqué par des lignes de force qu'il appartient aux historiens, politologues, sociologues de reconstituer et d'analyser, à la fois dans ses continuités, mais aussi dans les renouvellements de ses formes de piété, ses engagements oecuméniques et ses implications sociales.
On lira avec grand profit à cet égard le magnifique ouvrage que Philippe Portier, directeur d'études à l'EPHE, a consacré à la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).
Le livre s'intitule Un siècle de construction sociale, une histoire de la CFTC (Flammarion, 2019).
Tous les milieux sont touchés par la pandémie actuelle. Les espaces sociaux d'interaction forte (politique, religion), le sont sans doute plus que d'autres, en raison de l'intensité des contacts qu'ils facilitent. Rien d'étonnant dès lors si les Eglises multiculturelles de la francophonie, que j'étudie particulièrement, soient durement impactées.
Parmi les récentes victimes signalées en France du Covid19, une personnalité attachante, forte et dévouée, Emilie Suku, "Maman Emilie / Maman pasteur", décédée le mardi 31 mars 2020.
Elle était notamment responsable nationale, pour les Eglises de la CEAF (Communauté des Églises d’Expressions Africaines Francophone), du Département de la promotion de la femme.
Fait peu connu, les églises CEAF sont depuis longtemps favorables aux ministères féminins, largement exercés dans ces assemblées sur la base d'une lecture actualisée du verset biblique de Joël 2, 28.
Avec persévérance et détermination, Emilie Suku était une organisatrice et oratrice engagée pour la pleine participation féminine à la vie des Eglises.
Epouse du pasteur Gilbert Suku (Eglise La Grace de l'Eternel), soeur de feu le pasteur Emmanuel Botolo (Eglise Le Rocher, pionnière des Eglises du Réveil congolais en France), elle s'est inscrite au coeur des renouvellements évangéliques, toujours en cours, du protestantisme francophone.
Lien.
Le déroulé du drame qui a touché la megachurch Porte Ouverte Chrétienne de Mulhouse, foyer de contagion du Covid-19, se décompose ainsi:
D'abord une exposition très précoce à la pandémie du Covid-19 lors d'un grand rassemblement protestant évangélique entre les 17 et 24 février 2020 (sans savoir, à ce jour, qui a été le "patient zéro"), puis une vague de contagion, ramifiée jusqu'en Corse, Guyane, Burkina Faso (et au moins 17 morts jusqu'à ce jour parmi les fidèles), enfin, une séquence d'attaques diffamatoires (allant jusqu'aux menaces de morts), dans la lignée des grandes peurs collectives en quête de boucs émissaires.
Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin ont bien reconstitué ces séquences dans une enquête fouillée, publiée par Le Monde (lien).
A partir de plusieurs analyses transversales sur la religion et ses recompositions, à noter ce numéro thématique de la revue Sciences Humaines.
Il s'intitule "Croire en Dieu aujourd'hui, panorama des religions en France", et comporte notamment un entretien de l'excellent Denis Pelletier, directeur d'études à l'EPHE, membre du GSRL et spécialiste du catholicisme.
La Porte Ouverte Chrétienne (POC) de Mulhouse fait partie des cinq Eglises protestantes évangéliques françaises les plus populaires, attirant plusieurs milliers de pratiquants chaque semaine, sans compter un impact numérique considérable (internet, télévision).
Emblématique des renouvellements du protestantisme français via un christianisme de conversion de type charismatique et évangélique, cette megachurch alsacienne attractive aujourd'hui membre du CNEF a été étudiée, il y a 16 ans, par l'anthropologue Laurent Amiotte-Suchet et le sociologue Jean-Paul Willaime (lien).
Suite à un grand rassemblement tenu entre les 17 et 24 février 2020, avant que la Préfecture (aujourd'hui débordée) ne commence à prendre les mesures qui s'imposent pour juguler la propagation du Covid-19 via les rassemblements, elle a été frappée de plein fouet par des contaminations en cascade, qui ont notamment touché la famille pastorale.
Le pasteur de la POC, Samuel Peterschmitt, lui-même hospitalisé et aujourd'hui en convalescence, a publié le message vidéo ci-dessous.
Superbe séance aujourd'hui au séminaire interne du GSRL sur l'ouvrage Les minorités religieuses en France, présenté par Anne-Laure Zwilling et Joëlle Allouche-Benayoun. Un grand merci à elles!
Les évolutions de la société française face aux enjeux de diversité font couler beaucoup d'encre, et attirent les caméras.
Nous en avons vu un nouvel exemple hier soir, avec la cérémonie des Césars 2020, distribuant des récompenses pour le Cinéma français.
On notera, d'une part, la propension continue du milieu culturel subventionnné à protéger les siens à tout prix, même lorsque les accusations s'accumulent (cf. Polanski, mis à cause pour viol par douze femmes et récompensé du César 2020 de meilleur réalisateur).
Ce qui vient en écho à l'affaire Matzneff, écrivain pédophile militant très longtemps surprotégé bec et ongle par le milieu littéraire français (mais finalement lâché depuis quelques mois grâce au courageux livre-témoignage de Vanessa Springora).
On notera, d'autre part, le panache prophétique et clairvoyant d'Aïssa Maïga, actrice de talent et de conviction qui place le milieu du cinéma français face à ses responsabilités, dans un contexte marqué par des décennies de sous-représentation objective des noirs (et autres) sur les écrans.
Pour sourcer ces enjeux, on lira avec grand profit le livre collectif Noire n'est pas mon métier (2018).
Cet ouvrage n'est pas du prêchi-prêcha, mais un recueil éclairant et précis de seize témoignages vécus, de la part d'actrices noires confrontées, en France, à de multiples obstacles liées aux filtres racisés au travers desquels elles ont été regardées.
Loin de défendre une vision différentialiste de la société, ces actrices plaident au contraire pour que leur couleur de peau ne les range plus dans une catégorie stéréotypée (être noire n'est pas un métier!) ,et ne les marginalise plus par rapport à la diversité des rôles et des opportunités.
Un très grand livre pour en finir avec les mensonges de celles et ceux qui osent parler confortablement au nom de "l'universalisme", préemptant la République, tout en confisquant à leur seul profit les allées du pouvoir et des privilèges, que ce soit dans les domaines culturels, mais aussi religieux ou politiques.
Asia Bibi, chrétienne incarcérée arbitrairement durant neuf ans au Pakistan dans des conditions terribles, pour une accusation mensongère de blasphème, est actuellement en France.
Depuis 2011, ce blog a suivi son histoire, jusqu'à sa libération et son asile au Canada (lien).
Avec une dignité exemplaire, elle a franchi tous les obstacles, appuyée par le soutien indéfectible d'Anne-Isabelle Tollet (Cf. photo ci-dessus).
Asia Bibi évoque aujourd'hui son souhait de s'installer dans l'hexagone et va rencontrer le président Macron.