Superbe séance aujourd'hui au séminaire interne du GSRL sur l'ouvrage Les minorités religieuses en France, présenté par Anne-Laure Zwilling et Joëlle Allouche-Benayoun. Un grand merci à elles!
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"Les minorités religieuses", présentation au séminaire interne GSRL
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Décoloniser les regards : le panache clairvoyant d'Aissa Maiga
Les évolutions de la société française face aux enjeux de diversité font couler beaucoup d'encre, et attirent les caméras.
Nous en avons vu un nouvel exemple hier soir, avec la cérémonie des Césars 2020, distribuant des récompenses pour le Cinéma français.
On notera, d'une part, la propension continue du milieu culturel subventionnné à protéger les siens à tout prix, même lorsque les accusations s'accumulent (cf. Polanski, mis à cause pour viol par douze femmes et récompensé du César 2020 de meilleur réalisateur).
Ce qui vient en écho à l'affaire Matzneff, écrivain pédophile militant très longtemps surprotégé bec et ongle par le milieu littéraire français (mais finalement lâché depuis quelques mois grâce au courageux livre-témoignage de Vanessa Springora).
On notera, d'autre part, le panache prophétique et clairvoyant d'Aïssa Maïga, actrice de talent et de conviction qui place le milieu du cinéma français face à ses responsabilités, dans un contexte marqué par des décennies de sous-représentation objective des noirs (et autres) sur les écrans.
Pour sourcer ces enjeux, on lira avec grand profit le livre collectif Noire n'est pas mon métier (2018).
Cet ouvrage n'est pas du prêchi-prêcha, mais un recueil éclairant et précis de seize témoignages vécus, de la part d'actrices noires confrontées, en France, à de multiples obstacles liées aux filtres racisés au travers desquels elles ont été regardées.
Loin de défendre une vision différentialiste de la société, ces actrices plaident au contraire pour que leur couleur de peau ne les range plus dans une catégorie stéréotypée (être noire n'est pas un métier!) ,et ne les marginalise plus par rapport à la diversité des rôles et des opportunités.
Un très grand livre pour en finir avec les mensonges de celles et ceux qui osent parler confortablement au nom de "l'universalisme", préemptant la République, tout en confisquant à leur seul profit les allées du pouvoir et des privilèges, que ce soit dans les domaines culturels, mais aussi religieux ou politiques.
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Bienvenue en France Asia Bibi
Asia Bibi, chrétienne incarcérée arbitrairement durant neuf ans au Pakistan dans des conditions terribles, pour une accusation mensongère de blasphème, est actuellement en France.
Depuis 2011, ce blog a suivi son histoire, jusqu'à sa libération et son asile au Canada (lien).
Avec une dignité exemplaire, elle a franchi tous les obstacles, appuyée par le soutien indéfectible d'Anne-Isabelle Tollet (Cf. photo ci-dessus).
Asia Bibi évoque aujourd'hui son souhait de s'installer dans l'hexagone et va rencontrer le président Macron.
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Evangélisation et prosélytisme (Réforme)
Evangélisation? Prosélytisme? Sociologiquement, l'évangélisation, c'est le prosélytisme en cadre chrétien, tout comme l'islamisation est le prosélytisme en cadre musulman. Le terme de "prosélytisme", en soi, n'est donc pas péjoratif.
Mais dans le langage courant, il est devenu de plus en plus habituel d'opposer évangélisation (supposée respecter la liberté des autres) et prosélytisme (qui serait fondé sur la pression). Autour de ce débat, à noter un très bon numéro de l'hebdomadaire protestant Réforme, dossier consacré à "la frontière fragile" entre évangélisation et prosélytisme.
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Le religieux socialement acceptable à l'école
A noter la parution du dernier numéro de Sciences Religieuses (isbn : 0008-4298), avec pour éditrices invitées Claude Proeschel et Sara Teinturier.
Ce numéro spécial est intitulé : Convictions religieuses, citoyenneté et espace public: quelques aspects contemporains.
Il traite en particulier du religieux socialement acceptable à l'école en France, en Suisse romande et au Québec. On pourra y lire entre autres des articles de Claude Proeschel et Anne Lancien, du GSRL.
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Usages staliniens de la Révolution numérique
Certains croient voir dans l'affaire Benjamin Griveaux (démissionnaire de la campagne pour la mairie de Paris) une "américanisation" de la vie politique française.
Erreur de perspective. Trump, aux Etats-Unis, est toujours au pouvoir, malgré un passif sexuel compromettant plus lourd que celui de Griveaux.
En France, on assiste au contraire au nouvel effet d'une influence russe post-soviétique très active sur les réseaux sociaux... et dans la rue (activisme radical anti-Macron), alliant:
1/ stalinisme new look (extrême-gauche sectaire)
2/ populisme ("anti-mondialisme" primaire et démagogie)
3/ outils de la Révolution numérique (réseaux sociaux d'internet en particulier)
La synthèse en anglais sur Ordre social et répression sous Staline, par David Shearer (Yale Univ Press, 2009), est à relire, notamment son chapitre "Cataloguer la population" (p.158 et suivantes).
Grace à des protocoles d'espionnage numérique et de collecte assez simples, ce catalogage est à la portée, aujourd'hui, de nombreux acteurs de déstabilisation.
Le melenchoniste mégalomane Juan Branco était déjà auteur de l'outing forcé de Gabriel Attal (lien).
On retrouve Branco aujourd'hui avec Pavlenski, divulgateur de la vidéo qui fit tomber Griveaux, qui affirme: "cela va donc continuer" (Spoutnik).
D'autres gêneurs politiques doivent ainsi s'attendre à subir le même déballage crapoteux (qui évoque la méthode russe du KOMPROMAT).
On discerne, au-delà de la menace lancée, une tendance. Celle d'un mariage monstrueux entre les promesses d'une libéralisation de la communication et de l'information, grâce à internet, et le catalogage généralisé d'une population à des fins de contrôle politique sectaire, éliminant tout gêneur grâce aux données privées stockées.
Ce que Staline, avec les moyens qu'il avait, a tenté durant des années.
Et ce que Xi JingPing, dans la Chine actuelle, pratique à l'échelle de plus d'un milliards d'habitants (lien).
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Claire Bretecher (1940-2020)
Claire Bretecher a tiré sa révérence. Elégante, jusqu'au bout. Cette brillante auteure qui a marqué son temps nous a laissé une oeuvre graphique très riche, notamment via les BD Agrippine et Les frustrés, et un regard unique sur la génération post-1968 confrontée au consumérisme, à la libéralisation de la sexualité et aux écrans.
Roland Barthes la complimenta un jour en la qualifiant de sociologue. Oui, pourquoi pas? Mais derrière la critique sociale qu'elle savait si bien faire avec humour, elle avait aussi une fibre de moraliste, sondant les travers d'un petit monde confronté aux vertiges de la liberté (lien).
Elle n'aimait guère la religion, héritage d'une éducation catholique stricte et jugée un peu traumatisante (lien). Mais son oeuvre témoigne ici et là d'une indéniable ouverture aux questions du sens de la vie et de la foi, allant jusqu'à brosser, à sa manière, l'histoire de "la vie passionnée de Sainte Thèrèse d'Avila" (1980).
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Recherche en sciences humaines en France: la LPPR en question
La crise systémique que traverse la France trouve son origine, non pas dans le gouvernement actuel, qui cherche tant bien que mal à aller de l'avant, mais bien davantage dans 20-25 ans de reculs successifs, y compris sur le front de la recherche en sciences humaines, où certains laboratoires sont aujourd'hui dans des situations proches de celle des personnels de France Telecom en 2008-09.
Des équipes se retrouvent parfois sans ITA (agents administratifs qui font tourner les labos), ou avec un sous-encadrement tel que la technicité des demandes liées à la mise en place d'opérations scientifiques (missions, colloques, etc.) empêche la recherche de se faire. Avec un sentiment de dévalorisation et d'abandon.
On notera les propositions constructive des responsables du Comité national du CNRS, auxquelles je souscris, dans un contexte où se discute aujourd'hui la très controversée LPPR (Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche).
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Recherche en sciences humaines: halte au feu
Des laboratoires de recherche en péril, cela se voit moins que des métros (RATP) ou des trains (SNCF) bloqués. Pourtant, à moyen et long terme, c'est dramatique pour l'avenir d'une société française qui sacrifie le meilleur de son intelligence.
Il est nécessaire de prendre connaissance des enjeux des réformes structurelles qui affectent aujourd'hui la recherche en France, notamment en sciences humaines et sociales où de nombreux laboratoires sont contraints de faire plus, avec beaucoup moins d'encadrement administratif (et des salaires qui restent largement en-dessous des pays voisins). Au détriment des recherches, et des chercheurs précaires.
Avec de nombreuses crises, démissions, burn-out. Cet article publié dans Le MOnde donne quelques éléments factuels sur la crise actuelle, autour de la future loi de programmation (LPPR).
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Benoit Hébert (1971-2020)
Professeur agrégé de physiques en classes préparatoires, pasteur bénévole, Benoît Hébert a marqué le paysage protestant français des vingt dernières années par un engagement public en faveur du dialogue entre science et foi.
Il s'était investi en faveur d'une meilleure compréhension des sphères propres de la science et de la foi chrétienne en matière de connaissance du monde physique.
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Affaire Mila et enjeu de blasphémer (Le Monde des religions)
Depuis ses propos contre l'islam tenus en live sur Instagram, la jeune Mila est en proie aux insultes et menaces de mort. L'affaire ravive le débat autour du blasphème. Décryptage avec la spécialiste Anastasia Colosimo.
Doctorante en théorie politique et enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris, Anastasia Colosimo a consacré sa thèse à l'histoire du blasphème, qu'elle a synthétisée dans son ouvrage Les Bûchers de la liberté (Stock, 2016).
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Evangéliques de la FPF: l'analyse de Jean-Paul Willaime
Comme se déploient et se comprennent, au sein de l'identité protestante, les composantes évangéliques?
Le regard aiguisé du sociologue vient nous aider à démêler les choses. A l'occasion du colloque du 30 novembre 2019 sur les protestants évangéliques de la FPF (Fédération Protestante de France), nul autre mieux que Jean-Paul Willaime pour nous éclairer sur ces questions.
Merci à Campus Protestant pour la mise en ligne de cet interview (lien).
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La FPF à travers les actes de ses AG (thèse Y. Parrend)
Pasteur de L'Union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine (UEPAL), ancien secrétaire général de la Fédération protestante de France (FPF), l'un des deux grands réseaux protestants français avec le CNEF, Yves Parrend a soutenu sa thèse de doctorat à l'Université de Strasbourg (Faculté de Théologie) sous le titre suivant:
Histoire de la Fédération protestante de France (1905-1991)
à travers les Actes des Assemblées généralesQu'il soit ici très chaleureusement félicité pour cette belle réalisation, dont on attend avec impatience la publication !
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La controverse des religions politiques et séculières (RHPR)
Je ne saurais terminer cette année sans un coup de chapeau à la Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuses (RHPR). Fondée en 1921, la Revue d’Histoire et de Philosophie religieuses publie quatre fois par an, en français, des articles scientifiques de haute tenue, couvrant l’ensemble des disciplines de la théologie protestante, et parfois au-delà.
Au menu, notamment, de la dernière livraison, un bel article de Paul Vazeux sur la controverse des religions politiques et séculières entre intellectuels français et allemands aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale.
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6 millions d'euros de budget, pour quel travail ?
En France, la démission de Jean-Paul Delevoye concentre l'attention médiatique.
Il est frappant de constater que rares sont celles et ceux qui s'interrogent sur les défaillances de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.
Son budget copieux (plus de 6 millions d'Euros) n'a pas permis de vérifier qu'au lieu de 3 mandats déclarés, Mr Delevoye en avait en réalité... 14, dont plusieurs responsabilités très en vue. C'est grâce à Médiapart et aux médias indépendants que la vérification a pu être faite.
Du point de vue de l'histoire longue de la régulation des politiques publiques en France, on trouvera là de quoi s'interroger sur la réalité d'un "nouveau pouvoir", plus protestant, plus bottom-up, dont la culture Française serait sensée s'inspirer selon Régis Debray. En l'espèce, le bon vieux système "top-down" d'une autorité peu ou pas contrôlée par des instances de régulation pourtant grassement payées d'argent public, semble avoir encore de beaux jours devant lui...
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Les conflictualités créatives (chronique Réforme)
En septembre 2014, l'institut Al Mowafaqa à Rabat organisait un colloque pour notamment débattre des "conflictualités créatives".....
Titre repris pour ma dernière chronique publiée dans l'hebdomadaire Réforme de cette semaine (qui consacre par ailleurs un beau dossier aux évangéliques de la FPF).
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"Figures féminines dans les religions" (La Croix)
Coup de chapeau à la belle série "Les figures féminines dans les religions" que le quotidien La Croix nous propose.
Etalée en quinze enquêtes, elle présente, cette semaine, la pasteure française Emmanuelle Seyboldt.
Pasteure depuis 1994, Emmanuelle Seyboldt a été la première femme élue, en mai 2017, à la présidence du Conseil national de l’Église protestante unie de France (EPUdF). Série « Les figures féminines dans les religions » (9/15)
Lire la suite ici (lien).
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Les évangéliques de la FPF (colloque)
Le protestantisme évangélique en France rassemble aujourd'hui, en métropole et outre-Mer, environ un million de personnes; décentralisé et pluriel, il a tissé de nombreux réseaux.
On retrouve une partie d'entre-eux dans deux structures nationales: le Conseil National des Evangéliques de France (CNEF), qui rassemble exclusivement des évangéliques, et la Fédération Protestante de France (FPF), qui regroupe une large variété d'Eglises protestantes dont des évangéliques. C'est à ces derniers que se consacre un riche colloque FPF, tenu dans l'église protestante EPUDF de l'Etoile à Paris. Le programme, organisé le 30 novembre 2019, sera conclu par une conférence du Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018 et pentecôtiste.
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Discrimination religieuse dans les entreprises
La perception sociale dominante, en France, est souvent celle d'un religieux qui empiète sur les libertés des autres. Mais il existe aussi l'inverse: des croyants, qui se perçoivent comme discriminés parce croyant, notamment dans leur lieu de travail.
Un baromètre de l'Institut Montaigne, dépouillé et commenté par l'hebdomadaire Réforme le 14 novembre dernier, fait le point.
La discrimination dont seraient victimes les croyants sur leur lieu de travail persiste, selon le baromètre 2019 de l’Institut Montaigne sur la “religion au travail”.
Lionel Honoré, professeur des universités et directeur de l’Observatoire du Fait religieux en entreprise de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Brest est formel : il y a un avant et un après le Bataclan. "Le seuil de tolérance des minorités religieuses en entreprise a baissé depuis la vague d’attentats qui a ébranlé le pays", résume-t-il (lire la suite ici).
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DIEU, CÉSAR ET LES PROTESTANTS
La prédication demeure un moment essentiel du culte protestant dans un but premier d’édification du croyant. Dans la France des XVIIIe et XIXe siècles, les pasteurs parlent à leurs fidèles que ce soit dans la clandestinité du Désert, durant la période mouvementée que représente la Révolution française, ou avec une liberté religieuse institutionnalisée par l’Empire napoléonien et maintenue par les Bourbons. Cependant, les orateurs protestants, du haut d’une chaire improvisée dans des lieux isolés ou, bien en vue dans un temple, s’éloignent parfois de sujets purement théologiques et, à la faveur de certains événements majeurs ou dans des circonstances nationales fortes, leurs sermons prennent une tonalité politique évidente.
Cet ouvrage minutieusement peaufiné par Céline Borello propose donc de découvrir seize prédications, en contextes religieux et politiques variés, qui apparaissent dès lors comme autant de jalons d’analyse des origines et fondements des rapports théorisés entre Dieu, César – c’est-à-dire le pouvoir temporel, du roi à la nation toute entière – et les huguenots suivant la péricope souvent mobilisée par les ministres: «Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu».
Lire la suite ici (éditeur)
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Evangéliques en France: le CEIA consolide sa nouvelle formule
Le Centre Evangélique d'Information et d'Action (CEIA) est un carrefour d'oeuvres et sensibilités protestantes évangéliques, fondé en France en juillet 1948. Il était très progressivement devenu, pour les protestants évangéliques de France et de francophonie, une sorte de "Fête de l'Huma" version chrétienne.
Depuis quatre ans, il a revu sa formule autour d'une offre davantage centrée sur les professionnels (écoles, éditeurs etc.). Pour sourcer cette évolution, le site francophone Evangéliques.info propose son premier bilan, titrant sur le "succès de la nouvelle formule". L'événement s'est tenu les 18 et 19 novembre 2019 à l'Espace Charenton.
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Peut-on parler des religions à l'école ?
En 2002, le rapport Debray affirmait l’importance de reconnaître et d’enseigner le fait religieux. Pourtant, plus de quinze ans après, alors que la question a resurgi avec les attentats de 2015, le sujet revient à échéance régulière dans les discours politiques et l’on s’affronte encore sur les manières de s’y prendre ou sur le risque d’une atteinte à la laïcité.
Au-delà de la chronique du débat sur l’enseignement des faits religieux, le bel ouvrage d'Isabelle Saint-Martin (directrice d'études à l'EPHE) propose une lecture distanciée des résistances et des difficultés mais aussi des avancées réalisées au fil des réformes successives des programmes.
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Les catholiques en France (Denis Pelletier, Albin Michel)
Depuis le tournant du millénaire, l’émergence de minorités catholiques actives, les prises de positions de l’Eglise de France comme la médiatisation de ses crises internes ont fait prendre conscience qu’il existe dans notre pays une « question catholique ». Or, dans la société la plus sécularisée d’Europe, le catholicisme est mal perçu, mal connu, voire étranger à beaucoup de Français. Par sa clarté et sa forme narrative l’explication passe par le récit, l’ouvrage de Denis Pelletier met l’histoire de ce monde singulier à la portée de tous.
Au sujet de cet ouvrage de référence, lire la suite ici (lien).
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Eglises évangéliques tamoules en France (II)
Les réseaux évangéliques tamouls s’appuient sur des missions, comme la Ceylan Pentecostal Mission (CPM), fort active en France, des ministères charismatiques, et l’évangélisation de terrain, via les fidèles et les assemblées locales. Les Eglises tamoules qui en résultent ne sont pas nombreuses en France.
La première est sans doute la « Maison de la foi » implantée à Dieppe en 1953 par Benjamin Selvaratnam (1913-2004). Bernard Boutter a consacré à cet itinéraire pionnier une excellente notice. Elles représenteraient aujourd’hui une quinzaine d’assemblées dans l’hexagone, mais leur décompte précis reste à faire.
Lire la suite sur le Fil-info Francophonie du portail Regardsprotestants (lien).
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Les Eglises évangéliques tamoules (I)
A Pâques 2019, d’effroyables attentats islamistes frappaient le Stri Lanka.
Au travers de l’église évangélique tamoule de Sion, l’une des assemblées visées, le grand public a découvert à cette occasion l’existence d’un protestantisme évangélique tamoul très vivace…
Et pas seulement au Sri Lanka. Premier zoom sur sa présence en France.
Lire la suite sur le Fil-info Francophonie du portail Regardsprotestants (lien).
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French Populism & Discourses on Secularism
A la fin décembre 2018 sortait French Populism and Discourses on Secularism, par Per-Erik Nilsson.
Une enquête passionnante, appuyée notamment sur le dépouillement des textes publiés sur le site Riposte laïque, qui a été l'objet d'un Débat du CESOR le 15 octobre dernier, avec Philippe Portier et Rita Hermon-Belot.
Un livre aux éditions Bloomsbury.
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Marianne, Julien, Fatima et son enfant
Le dégré d'hystérie collective ambiante en France autour du foulard dit "islamique" ne permet pas d'être audible. Près de deux semaines après l'incident qui a perturbé une séance du conseil régional de Bourgogne / Franche-Comté, le 11 octobre 2019 dernier, la fièvre n'est pas retombée.
Rappelons les faits : en séance, Julien Odoul, un conseiller général du Rassemblement National (parti d'extrême droite) a publiquement humilié une mère, Fatima E., et fait pleurer un enfant, en demandant à ce que le foulard couvrant la tête de cette mère en visite civique au conseil régional soit enlevé. Soit-disant au nom de la laïcité (sic).
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Centre d'étude du protestantisme béarnais
L'histoire et les sciences sociales doivent beaucoup aux sociétés savantes régionales qui, fidèlement, labourent année après années registres, archives, fonds privés.
Qu'hommage soit ainsi rendu au Centre d'Etude du Protestantisme Béarnais (CEPB), dont le 65e bulletin est paru l'été dernier.
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France : transfert de compétences de la MIVILUDES
En France, le transfert annoncé de compétences de la MIVILUDES (mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires) au Ministère de l'intérieur inquiète certains milieux mal informés.
En réalité, c'est une bonne nouvelle pour la nécessaire lutte contre les dérives sectaires en France.
La MIVILUDES, de plus en plus décrédibilisée, souffrait en effet de sévères dysfonctionnements. Cette structure coûteuse et peu efficace s'appuyait, d'une part, sur une définition trop restrictive et trop laxiste des dérives sectaires (excluant de nombreux creusets idéologiques et religieux, notamment l'islam, une large part de l'Eglise catholique, et la militance politique radicale). D'autre part, elle s'était mis à dos, depuis 2005 (démission de Nathalie Luca) la quasi totalité du milieux des chercheurs, par un certain amateurisme opportuniste qui laissait craindre une politique approximative de la chasse aux sorcières, plutôt qu'une expertise républicaine maîtrisée et éclairée.
Doté d'une forte expérience de terrain, d'un pragmatisme lucide (moins d'idéologie, plus de données fiables) et d'un spectre d'intervention plus large, gageons que le Ministère de l'Intérieur (et des cultes) reprendra, avec plus d'efficacité et de justesse, le flambeau de la prévention et de la lutte nécessaire contre les dérives sectaires tous azimuts.
Des dérives toujours actuelles, dans tous les milieux, qui peuvent broyer les personnes, les familles, et conduire au pire: que la République soit vigilante est une bonne chose!
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La controverse postcoloniale en France (recension)
À l’automne 2018, Le Point publiait une tribune signée par 80 personnalités dénonçant la supposée menace d’une hégémonie des théories «décoloniales» dans les universités françaises. Le journal réveillait ainsi le spectre d’un débat houleux dans l’Hexagone.
La thèse d’Anne-Claire Collier tombe à point nommé pour éclairer la construction sociale de ce type de controverses idéologiques et théoriques.
Cette thèse constitue une plongée passionnante dans la sociologie politique et conceptuelle des débats autour de la notion de «postcolonial» dans l’espace savant français contemporain.
Lire la suite de cette excellente recension de thèse, signée Emir Mahieddin, ici (lien).