A lire dans La Croix la prise de position ferme et solidaire de l'évêque de Cayenne, Mgr Lafont, au sujet des mouvements sociaux en Guyane, destinés à alerter sur le manque de volontarisme étatique pour corriger inégalités et insécurité. Le représentant catholique soutient les revendications qui visent à "obtenir du changement", y compris en réformant les immobilismes et héritages néocoloniaux qui plombent la société locale.
Pour passer de la parole aux actes, une initiative logique serait de mettre fin aux privilèges coloniaux (hérités de 1828) qui obligent le contribuable guyanais à financer tout le clergé catholique local. Rompre avec cette discrimination officielle héritée du temps des colonies est une mesure de justice élémentaire, qui permettrait de réaffecter les sommes à l'intérêt général (y compris la sécurité publique), replaçant par ailleurs les cultes sur un pied d'égalité.
Rappelons que ce débat traverse la société guyanaise depuis quelques années, et ce blog s'en est fait l'écho (lien).