Tous les milieux sont touchés par la pandémie actuelle. Les espaces sociaux d'interaction forte (politique, religion), le sont sans doute plus que d'autres, en raison de l'intensité des contacts qu'ils facilitent. Rien d'étonnant dès lors si les Eglises multiculturelles de la francophonie, que j'étudie particulièrement, soient durement impactées.
Parmi les récentes victimes signalées en France du Covid19, une personnalité attachante, forte et dévouée, Emilie Suku, "Maman Emilie / Maman pasteur", décédée le mardi 31 mars 2020.
Elle était notamment responsable nationale, pour les Eglises de la CEAF (Communauté des Églises d’Expressions Africaines Francophone), du Département de la promotion de la femme.
Fait peu connu, les églises CEAF sont depuis longtemps favorables aux ministères féminins, largement exercés dans ces assemblées sur la base d'une lecture actualisée du verset biblique de Joël 2, 28.
Avec persévérance et détermination, Emilie Suku était une organisatrice et oratrice engagée pour la pleine participation féminine à la vie des Eglises.
Epouse du pasteur Gilbert Suku (Eglise La Grace de l'Eternel), soeur de feu le pasteur Emmanuel Botolo (Eglise Le Rocher, pionnière des Eglises du Réveil congolais en France), elle s'est inscrite au coeur des renouvellements évangéliques, toujours en cours, du protestantisme francophone.
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