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Ne pas rater la lecture de la Revue d'histoire du protestantisme 2017/4!
Un "must" qui nous propose dans cette livraison le dossier "Regards croisés sur le fait religieux minoritaire en France et en Europe".
Il est coordonné par Valentine Zuber (EPHE) et Rita Hermon-Belot (EHESS).
Docteure en lettres, pédagogue passionnée par son métier de professeure de lettres modernes, chercheuse, plasticienne, auteure, Josepha Faber Boitel a plus d’une corde à son arc (lien).
Très investie sur le terrain dans les enjeux de vivre-ensemble, de partage et de laïcité, elle a signé, aux éditions Farel, un ouvrage roboratif, entre sagesse, art de vivre et spiritualité.
Ce livre est intitulé Retrouver du plaisir à vivre, travailler, partager (2017).
Lire la suite sur Regardsprotestants.com (Fil-info Francophonie).
Grâce à Sophie Gherardi et Jean-Luc Pouthier, le CEFRELCO continue, avec d'autres, à dynamiser la réflexion sur la religion et la laïcité dans le champ intellectuel français, avec cette année un colloque annoncé autour du thème:
Quel retour du religieux ? politique, identités, quête de sens.
Philippe Portier et Ludovic Bertina, du GSRL, figurent notamment parmi les orateurs.
Ce 6e colloque se tiendra le 3 avril 2018 à Paris (lien).
Saïd Chaaya est historien du Proche-Orient, docteur de l'EPHE. Ses recherches portent sur l'histoire intellectuelle et politique du XIXe siècle dnas le monde arabe, notamment sur la province ottomane de Syrie.
Rattaché au GSRL (CNRS/EPHE), il nous propose ici un bel ouvrage intitulé Beyrouth au XIXe siècle, entre confessionnalisme et laïcité, avec huit études rassemblées et... le Syrian Protestant College de Beyrouth en photo de couverture.
Avec le dossier courant de la revue Social Compass présenté hier, voici avec ce nouveau livre de Valentine Zuber un autre remarquable outil pour creuser la relation, complexe, entre religion et droits de l'homme.
Des Droits de l'homme en partie construits sur la relecture d'un héritage religieux, des Droits de l'homme marqués parfois aussi par une forme d'utilisation (néo)religieuse.
Valentine Zuber est historienne, directrice d’études à l’École pratique des hautes études à Paris. Elle a publié entre autres "Idées reçues sur la laïcité" (Le Cavalier bleu, 2017) et "Le culte des droits de l’homme" (Gallimard, 2014).
A noter sur nos tablettes la prochaine séance du programme GSRL "Etats, Sociétés et diversité culturelle et religieuse" se tiendra le jeudi 15 mars à Ivry de 10h à 13h.
Le groupe accueillera dans une perspective d'atelier théorique M. Olivier Galland, directeur de recherches au CNRS, autour du thème suivant: «Des jeunes radicalisés? Les enseignements d’une enquête».
Lien vers le site du GSRL
"Pour faciliter les relations entre l’État et les responsables religieux, un rapport de Fondapol suggère de créer des «cultes représentatifs» en fonction de «critères objectifs».
Les récentes rencontres avec des religieux à l’Élysée ont montré la nécessité pour les pouvoirs publics de se donner des règles pour savoir qui inviter".
Lire la suite de ces réflexions en cours sur un possible relooking du système pré-1905 des "culte reconnus" sur le site de La Croix (lien).
Née de la volonté de l'historien Victor Duruy, l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (maison dans laquelle j'ai eu le privilège de faire ma thèse de doctorat) encourage à la recherche autant qu'à l'enseignement, "dans un contexte égalitaire où les scientifiques protestants se sont toujours trouvés très à l'aise", dixit Réforme qui consacre cette semaine un très beau dossier aux 150 ans de l'EPHE.
Avec notamment un bel interview de son président, Hubert Bost (lien).
Pour inaugurer la nouvelle année, vingt chroniqueurs et chroniqueuses de Réforme ont pris la plume pour interpeller le président, qui avait salué en septembre dernier le rôle de vigie que savent endosser les protestants.
Lire la suite ici (hebdo Réforme)
"La laïcité (secularism) nuit-elle aux femmes ?"
C'est par ce titre un tantinet provocateur que Social Compass introduit la réflexion thématique de son dernier numéro (dec 2017, vol 64/4).
Dans l'Europe contemporaine, la religion et les rapports de genre sont au coeur de processus transformatifs, y compris la migration, le pluralisme culturel, les débats bioéthiques et l'évolution démographique. Ces processus ont suscité des défis pour les théories de la laïcisation (Aune et al., 2008). La présence de la religion dans la sphère publique et dans la société civile joue un rôle crucial dans les débats...
La prochaine séance du séminaire du GSRL sur “Les formes et les significations de l’antisémitisme contemporain” aura lieu le jeudi 11 janvier 2018, 17h -19h.
Il sera discuté de l’ouvrage de Bruno Di Mascio, Les souterrains de la démocratie. Soral, les complotistes et nous, Temps présent, 2016, en présence de l’auteur.
Discutant : Emmanuel Taïeb, Professeur de science politique à Sciences Po Lyon (Triangle).
Lien vers le site du GSRL
Ma collègue Martine Cohen et moi-même avons dirigé pendant plus de huit ans le programme de recherche GSRL "Dieu change à Paris, les mutations religieuses et laïques en île-de-France". C'est avec une satisfaction particulière que nous participons hier et aujourd'hui au colloque "Les religions des parisiens", organisé dans le superbe cadre du Petit Palais, à Paris.
Programmé sur trois années (2017, 2018, 2019), ce cycle pérennise et amplifie des dynamiques de recherche auxquelles nous sommes attachés, Martine et moi-même. Alors que notre programme GSRL Dieu Change à Paris touche désormais à sa fin (pour laisser de l'espace à d'autres recherches), l'élan, lui, continue!
Lien vers le programme "Les religions des parisiens".
Alors qu'un ex satrape socialiste français s'est distingué dernièrement en retweetant une caricature odieusement antisémite pour dénoncer le président français Emmanuel Macron, la banalisation de l'antisémitisme, y compris dans certains milieux universitaires, est une réalité dont on ne peut s'accommoder.
Aussi j'apporte mon entier soutien à l'excellente tribune publiée il y a quelques jours dans le quotidien Le monde, publiée à l'initiative d'Alain Policar et Emmanuel Debono, et consignée par mes collègues Joëlle Allouche, Paul Zawadski, Myriam Revault d’Allonnes.
Jamais deux sans trois! En parvenant à organiser une troisième fois (2009, 2013, 2017) l'événement fédérateur "Protestants en fête" (trois jours de manifestations cultuelles, cullturelles et festives), les protestants français confirment l'adage populaire.
L'événement a lieu à Strasbourg (27-29 oct 2017), comme en 2009, faute d'être parvenu à le faire vivre à Lyon comme c'était initialement prévu. Superbe écrin, profondément marqué par l'identité protestante! La gamme d'offres est un peu plus réduite qu'en 2013 (2e édition à Paris), en raison d'une dynamique de rassemblement différente, mais le programme a fière allure: il documente utilement les nouveaux modes de visibilité collective de la diversité protestante en France aujourd'hui.
La nouvelle est tombée le 14 octobre dernier via le Journal Officiel, et elle a été immédiatement tweetée par son président, Jean-Louis Bianco (cf. doc ci-contre, cliquer pour agrandir): l'Observatoire de la Laïcité a été confirmé et renouvelé dans ses fonctions par décret pour une durée de cinq ans par le Premier Ministre Edouard Philippe, sous l'autorité du Président de la République Emmanuel Macron.
Dans une France marquée par bien des dérives délétères autour de la laïcité (radicalismes religieux, radicalismes identitaires et sécularistes), on peut se réjouir que cet Observatoire, qui a fait preuve de compétence, de pédagogie et de clairvoyance, défende une conception républicaine stricte de la laïcité: une liberté éclairée par le droit, sans démagogie ni intolérance.
A noter ce riche colloque organisé le mardi 17 octobre 2017 par le Centre Thucydide (Université Paris II) et le Centre d'Histoire du XIXe siècle (Université Paris Sorbonne): il s'intitule "Le principe de laïcité dans la tourmente".
Scandé par quatre tables rondes, il revêt une dimension internationale et comparatiste.
A noter aujourd'hui à Paris une journée de colloque dans le cadre de l'Observatoire International du Religieux, porté depuis l'an dernier par les laboratoires CERI et GSRL et soutenu par le Ministère de la Défense dans une optique de meilleure connaissance de la géopolitique des religions aujourd'hui.
Une première séance a lieu le matin (à laquelle participe votre serviteur). Une seconde séance, publique celle-là, se déroule l'après-midi au CERI, avec le programme ici (lien).
Une présentation de l'Observatoire est par ailleurs consultable sur cette page (lien).
Le 1er séminaire de rentrée du laboratoire GSRL se déroule en ce mercredi 13 septembre dans ses nouveaux locaux, au 27 rue Paul Bert à Ivry sur Seine. Ce séminaire interne portera sur les nouvelles recherches autour du catholicisme et se déroulera à l'auditorium.
Pierre Baudry (GSRL), Ludovic Bertina (GSRL), Guillermo Augusto Múnera Dueñas (GSRL) interviendront à la suite. Voici leurs thèmes:
Ludovic Bertina : « Penser l’évolution de l’institution catholique à travers l’appropriation de la thématique écologiste. »
Pierre Baudry : "Benoît XVI et le discours de Ratisbonne de 2006: retour sur une polémique politico-religieuse".
Guillermo Augusto Múnera Dueñas : "Naissance de la théologie de la libération : reconstruction des dynamiques institutionnelles et théologiques »
Discutant : Denis Pelletier
Les contributions apportées à l'occasion du colloque "Je-tu-nous aujourdʼhui à lʼEcole : Sens, Enjeux et Démarches dʼun projet en citoyenneté-laïcité ? » qui s'est tenu le 10 juin 2017 à l'ESPE de Rouen, viennent de parraître chez L'Harmattan:
JE-TU-NOUS-VOUS Apprendre à construire la vie ensemble, Paris, LʼHarmattan. Coll. Pédagogie : crises, mémoires, repères Deux importantes contributions de Jean-Paul Willaime et Anne Ruolt figurent dans l'ouvrage.
Lien.
L'Observatoire des Religions et de la Laïcité (ORELA) de l'Université libre de Bruxelles fait paraître son cinquième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2016.
Fort de plus de 80 pages, ce rapport propose des commentaires et analyses relatifs à ce qui a fait l'actualité des religions et de la laïcité en Belgique l'an dernier, à la lumière des terribles attentats de Bruxelles du 22 mars. Il aborde le domaine des rapports entre religion et société comme celui des relations entre l'Etat et les cultes, et ce dans un contexte marqué de forte médiatisation du religieux, d'une omniprésence de l’islam (et surtout des peurs relatives à l'islam) tant dans les médias que dans le débat public, et de controverses sur des questions éthiques, entre sécularisation de la société et reconquête de l’espace public par le religieux.
Lire la suite ici (lien).
En France, de plus en plus de voix s'élèvent pour réformer le Conseil Constitutionnel.
On comprend pourquoi en découvrant la décision discriminatoire qu'il a rendue hier: au nom du statu quo, il a en effet décidé de maintenir le financement exclusif du clergé catholique de Guyane par l'argent public des Guyanais (lien). Pourtant, élus de tous les bords, en Guyane, étaient d'accord pour mettre fin à cette discrimination anti-laïque d'un autre âge (lien).
Lorsqu'on voit les difficultés économiques de ce beau territoire, on se dit que le million d'Euros que coûte ce système anti-laïque et anti-républicain (si du moins la "République, c'est l'abolition des privilèges") gagnerait à être affecté de manière plus juste.
En attendant, la métropole donne un nouveau et très malencontreux exemple de décalage entre les beaux principes qu'elle revendique et la réalité des privilèges coloniaux qu'elle maintient, donnant du grain à moudre aux indépendantistes, dont il était question dans ce numéro d'été 2016 du magazine Une saison en Guyane (ci-contre).
Croissance, organisation, reconnaissance.... Quelques-uns des défis des protestants évangéliques de France, de mieux en mieux repérés par les pouvoirs publics.
Ces derniers trouvent, avec le CNEF (Conseil National des Evangéliques de France) une instance représentative.
A lire à ce sujet la belle enquête de Cécile Chambraud et Louise Couvelaire dans Le Monde.
A lire dans La Croix la prise de position ferme et solidaire de l'évêque de Cayenne, Mgr Lafont, au sujet des mouvements sociaux en Guyane, destinés à alerter sur le manque de volontarisme étatique pour corriger inégalités et insécurité. Le représentant catholique soutient les revendications qui visent à "obtenir du changement", y compris en réformant les immobilismes et héritages néocoloniaux qui plombent la société locale.
Pour passer de la parole aux actes, une initiative logique serait de mettre fin aux privilèges coloniaux (hérités de 1828) qui obligent le contribuable guyanais à financer tout le clergé catholique local. Rompre avec cette discrimination officielle héritée du temps des colonies est une mesure de justice élémentaire, qui permettrait de réaffecter les sommes à l'intérêt général (y compris la sécurité publique), replaçant par ailleurs les cultes sur un pied d'égalité.
Rappelons que ce débat traverse la société guyanaise depuis quelques années, et ce blog s'en est fait l'écho (lien).
Le collège des Chaires de la francophonie de lʼUniversité dʼOttawa présente la Grande Conférence de la journée internationale de la francophonie, le 20 mars 2017
JEAN-PAUL WILLAIME Professeur et Directeur de recherche émérite GSRL/EPHE, Paris, France
animera une conférence: Polarisation autour du religieux en francophonie? Les nouveaux défis de la laïcite
Terrorisme, débats houleux, interventions étatiques dans la gestion du religieux, polarisations des positions politiques et religieuses sur lʼimmigration et le vivre ensemble, voilà des phénomènes qui touchent
aujourdʼhui la francophonie toute entière...
On ne le sait pas toujours, mais Ferdinand BUISSON, une des figures tutélaires de la mise en place de l'école laïque pour tous en France, était originaire d'un milieu protestant.
106 écoles portent aujourd'hui son nom, mais le connaît-on?
Pour mieux découvrir cette figure, qui entretient des rapports riches et complexes avec le protestantisme (qu'il a quitté), il faut lire, de Patrick Cabanel (EPHE), le magistral Ferdinand Buisson, père de l'école laïque (Labor et Fides, 547 pages).
Lien.
À l’occasion du vingtième anniversaire du Groupe Sociologie, Religions, Laïcités, que Jean BAUBEROT a fondé et dont le rayonnement est à l’image de celui de son œuvre, une trentaine de spécialistes des protestantismes et des laïcités, historiens, sociologues, philosophes, politistes…, français et étrangers, se sont réunis pour rendre à Jean Baubérot le seul hommage qui ait un sens: prolonger le travail et la discussion autour des thèmes qui lui sont chers et qui continuent à passionner la communauté des chercheurs mais aussi et surtout l’ensemble de la société française, et ailleurs dans le monde.
Lire la suite ici (lien).
(La remise de ces Mélanges offerts à Jean Baubérot a lieu cet après-midi).
Je fais partie des chercheurs qui utilisent le concept d'islamophobie, car l'évidence du terrain montre tous les jours, hélas, que la haine antimusulmane est une réalité poisseuse qu'on peut rencontrer, de même que la judéophobie, l'anticatholicisme ou l'antiprotestantisme. Cette islamophobie revêt de multiples formes. La plus subtile est un discours officiel bisounours, qui cache une absence d'interrelation concrète et une peur du contact (partage, convivialité, rencontres). La plus évidente est le discours de haine, et parfois, le passage à l'acte.
Je crois pour ma part, en tant que chercheur et en tant que citoyen, que la clef réside dans le dialogue honnête, fait de bienveillance, d'humanité partagée et de franchise sur ce qui rapproche et ce qui distingue.