Il est devenu de mode, depuis quelques années, de souligner l'essor évangélique au sein du protestantisme. Il est juste de le faire, car la réalité l'impose.
Est-ce une raison pour tomber dans la surenchère ou les raccourcis simplistes?
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Il est devenu de mode, depuis quelques années, de souligner l'essor évangélique au sein du protestantisme. Il est juste de le faire, car la réalité l'impose.
Est-ce une raison pour tomber dans la surenchère ou les raccourcis simplistes?
En prenant l'initiative d'organiser l'événement "PROTESTANTS EN FÊTE" à Strasbourg, l'équipe de la FPF rassemblée autour de Claude Baty courait un triple risque: un déficit de mobilisation, une manifestation redondante et prévisible, et un coup d'épée dans l'eau sans lendemain.
À l'heure du bilan, c'est tout l'inverse qui s'est produit. "Protestants en fête" est apparu comme un éclatant succès populaire, une formidable machine à démonter les clichés, et un événement tremplin.
Pèlerin n'est pas qu'un vénérable hebdomadaire (fondé en 1873).
C'est aussi un magazine dynamique, diffusé à plus de 270.000 exemplaires à destination des catholiques.
Que le créneau ne soit pas interconfessionnel n'implique aucun désintérêt pour les chrétiens non-catholiques. La preuve: un interview de 4 pages, cette semaine, sur "Être protestant aujourd'hui".
L'historien Pierre Chaunu, spécialiste (entre autres) du protestantisme, nous a quittés la semaine dernière à l'âge de 86 ans.
Le Monde, sous la plume de Philippe-Jean Catinchi, lui a consacré une notice équilibrée, tout comme Emmanuelle Giuliani dans La Croix, ou Jean-Dominique Merchet dans Libération.
A l'approche de l'événement FPF strasbourgeois "Protestants en fête" (dont nous reparlerons dans ce blog), les magazines multiplient les dossiers sur le protestantisme.
A lire notamment en cette fin de semaine...
En novembre 2008, le cardinal de Paris Mgr Vingt-Trois avait déclaré:
«Le tout n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête.»
Une phrase de trop?
Au hasard d'une flânerie sur Internet, je suis tombé sur une notice Wikipedia concernant Isabeau Vincent, bergère de Crest et prophétesse du Dauphiné qui s'est illustrée, après la Révocation de l'Edit de Nantes (1685), par sa ferveur biblique et sa capacité à remobiliser les protestants de la région.
Suite à la note consacrée aux timbres Calvin, des informations supplémentaires m’ont été communiquées par courriel de la part d’un philatéliste éclairé, le pasteur José Loncke, par ailleurs auteur d’une biographie d’Hélène d’Orléans (à paraître) et membre de la SHDBF (société d'histoire baptiste).
Vu leur intérêt, les voici présentées ci-dessous.
Vu à Laparade (Lot-et-Garonne) à l'occasion d'une petite exposition philatélique en marge d'un grand banquet sur la place du village: le timbre Calvin sorti cette année à l'occasion des 500 ans du Réformateur n'est pas seul!
Il en existe au moins quatre autres, en restant dans la sphère francophone, dont un timbre de 1964 que j'ai découvert à Laparade. Revue de détail.
En terrain protestant, on a longtemps opposé l’affichage prosélyte évangélique à la discrétion réformée.
La distinction reste valable, mais de moins en moins tranchée.
Depuis plusieurs années, notamment sous l’impulsion de Jean-Arnold de Clermont (l’homme qui a réinstallé la voix protestante dans le mainstream médiatique) et de Laurent Schlumberger (auteur d’un décapant «Sur le seuil»), les réformés sont progressivement de retour, en tant que témoins qui s’affichent, sur la scène publique.
En ce 10 juillet 2009, les protestants ont symboliquement célébré l'anniversaire des 500 ans de Jean Calvin, né le 10 juillet 1509 à Noyon.
Pour ma part, j'étais à Noyon pour un concert de Psaumes huguenots....
L'occasion de découvrir une étonnante réalisation à base de croquant, pâte d'amande et petits fours, représentant.... un CALVIN à croquer!
On aime ou on n'aime pas, mais une chose est sûre: les protestants n'ont pas manqué d'imagination pour sucrer la sévérité calviniste.... afin d'éviter un anniversaire trop austère.
On connaissait le calvinisme, mais connaissez-vous la calvinite?
Allons, je prends mon Petit Robert 2010 (eh oui, j'ai de l'avance), et qu'est-ce-que je lis?
Calvinite, n.m., "maladie commémorative focalisée sur tout ce qui touche à Jean Calvin. Pic épidémiologique en 2009".
Le grand public commence lentement à découvrir que cette année 2009 est une grande année commémorative pour les protestants.
2009 est à la fois une année de célébration des 500 ans de la naissance de Jean Calvin, grand réformateur français né à Noyon en 1509 (cf. note du 16.03.2009), et une année anniversaire à l'occasion des 400 ans du baptisme, famille protestante de près de 150 millions de fidèles dans le monde (on n'est pas à cinq millions près).
A noter en kiosque, ce mois-ci, un beau numéro thématique de la revue L’Histoire consacré... à Jean Calvin.
Titre : LE MYSTERE CALVIN.
Ce n’est pas tous les jours que se trouve ainsi à la fête le réformateur français, né en Picardie à Noyon, dont les protestants du monde entier commémorent cette année le 500e anniversaire de la naissance!
Qu'on souscrive ou non à ses thèses, c'est une figure importante de la théologie protestante qui vient de nous quitter le mois dernier, en la personne de Marcella Althaus-Reid (1952-2009).
Professeure de théologie contextuelle à l'université de New College, Edimbourg, titulaire d'une thèse à l'université de Saint Andrews, elle largement contribué à développer le champ émergent de la théologie queer, qui questionne les frontières de genre. Son livre le plus lu est Indecent Theology (2002).
Le calendrier commémoratif, cette année, est chargé: pour les protestants, il propose notamment les 500 ans de la naissance de Calvin, les 400 ans du baptisme....
Mais les mélomanes du monde entier se souviennent aussi cette année des 200 ans de la naissance d'un des plus grands compositeurs de la période contemporaine, Felix Mendelssohn Bartholdy.
J'aurais dû vous le signaler depuis longtemps...
Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire!
Fruit d'une journée d'études organisée au GSRL, dont ce blog s'était fait l'écho, un précieux ouvrage collectif est paru à la fin de l'année 2008.
Il est consacré à "Ces protestants que l'on dit adventistes".
Internautes qui avez raté le colloque AFSR de cette semaine consacré aux mutations religieuses en ville, patience! Il sera publié.
En attendant, pour ceux qui veulent un tout petit aperçu sonore d'une des transformations religieuses en cours en région parisienne (au programme du dernier colloque), une émission de France Inter est pour vous.
Alors qu’en ce 11 novembre 2008, le débat franco-français bat son plein au sujet du prochain rapport Kaspi qui pose la question des journées de commémoration, je vous propose de prendre de la distance:
De l'air, partons au Chili !
Dans cet excellent quotidien régional qu’est L’Union, j’ai appris avant-hier… que Barack Obama, futur 44e président des Etats-Unis, avait une ascendance française et protestante.
Vérification faite, je confirme!
Pour tout savoir sur les méga-Églises, encore un peu de patience! Mon livre sort dans sept jours chrono. En revanche, pour tout savoir sur l’arrière-plan de l’Assemblée du Désert, méga rassemblement protestant annuel dont je reviens, je vous conseille un beau livre.
Bon anniversaire Québec!
Mais cet été, qui s’est intéressé, en France, aux 400 ans de la ville de Québec?
Pas grand monde, j’en ai peur.
Jean Stauffacher, historien des origines du baptisme, nous a quittés dans la nuit du 14 au 15 juillet 2008, dans sa soixante-douzième année, des suites d’une longue maladie.
Né en Afrique en 1936, d’origine suisse, de nationalité américaine, Jean (John) Stauffacher, installé en France depuis 1964, avait acquis également la citoyenneté française.
Maîtrisant très bien la langue de Molière, doté d'une solide formation académique aux Etats-Unis, il avait été en mesure, après un DEA à l'EPHE (Sorbonne), de s’inscrire en doctorat d’Histoire moderne.
importante MAJ le 16/11/2007: voir en bas de la note, en (1)
Télévangéliste américain mondialement connu, spécialisé dans les miracles, Benny Hinn (né en 1952) sera à Paris le 16 et 17 novembre 2007.
Sa «Croisade de miracles» aura lieu au Parc des Expositions de Villepinte, en banlieue parisienne, un an et deux mois après celle de T.L.Osborn (Montreuil et 12e arr.), un collègue moins célèbre mais tout aussi enthousiaste.
Le hasard, en ce mois de septembre, s'habillerait-t-il en robe de pasteur protestant?
Voilà en effet deux revues à grand tirage, Historia Thématique (tout le numéro) et Le Monde des religions (un dossier de six pages) qui ont décidé, au même moment, de se pencher sur l'histoire et les mutations actuelles du protestantisme.
A ne pas rater!
Vous vous demandez où en sont mes travaux sur les megachurches (églises géantes)?
Oui, c'est vrai, cela fait bien longtemps que mon blog n'en a rien dit.
En attendant la sortie de mon livre sur la question (au printemps prochain, aux éditions Autrement), voici en téléchargement ma contribution au colloque "Urbaphobie" organisé au printemps dernier par l'université Paris XII.
Vous y trouverez des éléments sur les megachurches, mais aussi plus généralement sur le rapport des protestants évangéliques américains à la ville, entre Sin City, Jéricho et la Nouvelle Jerusalem.
Ceux qui ont lu ma thèse, publiée il y a six ans, connaissent l'illustration de couverture, qui représente un baptême par immersion dans le temple de la rue de Lille (toujours actif aujourd'hui).
Elle était tirée de la page 5 de La Presse Illustrée, en 1876, magazine d'information générale. Je l'avais photocopiée à partir d'un original conservé sous verre, à l'époque, rue de Lille. Mais je m'étais toujours demandé quel était le texte qui accompagnait cette illustration.
Une église prise d'assaut, réglements de compte au village, des forces de l'ordre (et un évêque) un tantinet débordés....
Non, vous n'êtes pas dans un film de Sergio Léone. Bienvenue à Niafles, France, 2007.
Je viens de découvrir l'exposition "Rembrandt et la Nouvelle Jérusalem. Juifs et Chrétiens à Amsterdam au Siècle d'or". Il ne reste que quelques jours: précipitez-vous au Musée d'art et d'histoire du judaïsme! Cela en vaut vraiment la peine.
On apprend une foule de choses sur ce phénomène "d'identification hébraïque" ressenti par bien des protestants hollandais au XVIIe siècle, sortis de la férule catholique espagnole comme les juifs avaient quitté les chaînes de Pharaon.
Mouvance très décentralisée, le protestantisme évangélique n’a pas de «pape» ni de «first lady». Mais dans un monde globalisé et médiatique qui a besoin de figures représentatives, les évangéliques n’ont pas échappé à la mise en avant de quelques stars.
Nul doute que s’il avait fallu qu’ils choisissent une first lady, les protestants évangéliques américains auraient choisi Ruth Bell Graham, épouse du célèbre évangéliste Billy Graham décédée hier, le 14 juin 2007, à l’âge de 87 ans.