C'est le Lab d'Europe 1 qui a le mieux exposé l'affaire: le président français actuel a cru bon faire de l'humour, suite à la décision courageuse et respectable du pape catholique Benoît XVI de renoncer prochainement à sa charge.
"Nous ne présentons pas de candidat", a-t-il soufflé.
Ce trait révèle un impensé: l'oracle socialiste comme prêtre de substitution. Qui dit le Bien, le Mal, le Rêve, le Progrès, "l'Avancée". Pourquoi candidater à la succession de Benoît XVI quand on est déjà, en réalité, pontife en charge du Sens et du Rêve (français)?
L'occasion de relire avec profit Emilio Gentile, Les religions de la politique (Paris, Seuil, 2005), qui soulignait qu'on "ne peut affirmer aujourd'hui que la sacralisation de la politique ait totalement disparu".... (p.269). Ce n'est pas le Pontifex de l'Elysée qui le démentira.