Trois générations d'historiens du christianisme, dont la mienne, doivent une fière chandelle à Jean Delumeau, qui a tiré sa révérence cette semaine à l'aube d'une nouvelle décennie.
Historien des mentalités religieuses et du christianisme entre Renaissance et époque moderne, doté d'une immense culture, d'un sens hors pair du temps et d'une fibre anthropologique prononcée, jamais pédant, toujours bienveillant, il nous a laissé une oeuvre immense, scandée par des honneurs ô combien mérités (académicien en 1989).
Historien de la peur et du pardon, du paradis et de l'enfer, particulièrement attentif aux imaginaires millénaristes et aux utopies prophétiques, il aimait placer ses lunettes d'observation du côté des fidèles, dans leur empirie, leurs turpitudes, leurs pratiques et leurs espoirs, plutôt que du côté des institutions et des textes normatifs (dont il n'ignorait cependant pas l'importance).





On apprenait le mois dernier le décès de 


Françoise Lautman s'en est allée, et ses collègues, dont je suis, ont le coeur lourd. Elle a été une des figures fondatrices du laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcités (GSRL). Elle avait dirigé le GSR, dans sa transition vers ce qui allait devenir le GSRL, de 1991 à 1994. Ethnologue et sociologue des religions, directrice de recherches au CNRS, elle impressionnait par sa vivacité intellectuelle, et nous éclairait par ses éclats de rire.



La série télévisée La Petite Maison dans la prairie est orpheline, depuis quelques jours, de la "méchante" qu'on adorait détester: l'excellente
La parution du dernier Bulletin Bibliographique de la revue des 






Homme de contrastes, de passions, de polémiques, d'âpres emportements parfois, l'intellectuel Claude Lanzmann était tout cela. Mais quand la poussière sera retombée sur le long sillage de ce riche destin français singulier, l'oeuvre majeure qu'il nous laisse restera: le film-témoignage 



