Ses mélopées mélangeaient religion, nationalisme, amour, folklore palestinien, avec une palette émotionnelle remarquable et un talent reconnu à l'international.
Elle n'était pas exempte de certains excès et conformismes de la démagogie ambiante. Comme le peuple palestinien qu'elle aimait, elle était prise en tenaille entre des dirigeants palestiniens très corrompus, un Hamas vecteur de culture de haine, une colonisation israélienne irresponsable et des voisins arabes trop peu solidaires (blocus égyptien sur Gaza).
Mais la grande chanteuse arabe israélienne Rim Banna, décédée à Nazareth il y a quelques jours, arrivait à sublimer tout cela avec un art poétique exceptionnel qui transmet l'espoir qu'un jour, le peuple palestinien, si riche en talents, saura se libérer des autocrates haineux qui le gouvernent, regagner la confiance perdue, et ainsi aboutir à la construction d'un Etat digne et viable, paisible voisin d'Israël, où les enfants des uns et des autres joueront ensemble.
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