Il faudra un jour écrire l'histoire du CEIA (Centre Evangélique), "hub" francophone du protestantisme évangélique organisé à Lognes, à l'Est de Paris.
Créé dès 1948 sous l'impulsion de Jacques Blocher et Jules-Marcel Nicole, il a petit à petit pris son essor et rassemble aujourd'hui une impressionnante diversité d'églises, oeuvres, éditeurs, réseaux, "ministères", et permet, en trois jours, d'obtenir un aperçu complet de la mosaïque évangélique.
Il annonçait 180 stands l'an dernier. L'édition 2014 (présentée comme la 23e) en annonce environ 200. L'événement a lieu en ce moment, des 16 au 18 novembre 2014, autour d'un thème résolument théologique, celui de l'expiation et de la culpabilité.



En l'an 2000, l'ouvrage
Le saviez-vous ? L'histoire du mot "francophonie" est intimement liée au protestantisme. Ce terme, aujourd'hui à la mode, est en effet né en 1880... sous la plume d'un auteur protestant français! 




Au titre des sources contemporaines sur les conversions, à noter ce beau dossier de l'hebdomadaire catholique français La Vie n°3605 (2-8 octobre 2014).

Ian Paisley, leader religieux et politique nord-irlandais décédé hier, n'était pas seulement un géant par la taille. Fondateur d'une Eglise presbytérienne libre (fondamentaliste) et leader politique de tout premier plan, il a marqué de sa haute taille l'horizon britannique durant plus d'un demi-siècle.




"Enfin, la conversion fait écho au vaste chantier contemporain du changement personnel, des identités mobiles, des parcours de vie. Sur cet axe aussi, les glissements sont possibles. Car la conversion ne saurait se réduire à une expérience personnelle. Elle fait aussi l'objet d'une authentification communautaire.
"Le biblicisme soulève quant à lui l'enjeu de l'autorité. En protestantisme, la légitimité religieuse s'articule dans une tension entre le lecteur exégète et la Bible, matrice de sens et de vérité. Mais la valorisation particulière des évangéliques pour la force prescriptive de la Parole de Dieu tend parfois à oblitérer l'un des éléments de la tension, à savoir l'indispensable interprétation du lecteur.
On le constate études après études: l'évangélisme n'est pas une "secte". Cette branche majoritaire du protestantisme mondial attire les foules et fait du bien à beaucoup d'individus. Mais les dérives sectaires existent et quand elles sévissent, ça peut faire mal.



