J'ai fini!
Depuis des mois, que dis-je, des années! Je mûris un livre sur les megachurches.
Je viens de remettre le manuscrit. Sortie prévue début septembre 2008!
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J'ai fini!
Depuis des mois, que dis-je, des années! Je mûris un livre sur les megachurches.
Je viens de remettre le manuscrit. Sortie prévue début septembre 2008!
A l’heure du Super Tuesday, étape majeure dans la course à l’investiture en vue des élections présidentielles américaines, comment se positionnent les candidats républicains par rapport à la religion?
Je vous avais promis le mois dernier une note sur Huckabee: vous en aurez trois pour le prix d’un, avec successivement Romney, Huckabee et McCain.
Dans l’avant-propos d’un livre publié en 2002, j’écrivais ceci au sujet du baptisme américain:
«Au sein du baptisme américain, aux contours extrêmement variés, s’exprime tout un kaléidoscope d’orientations, où se côtoient apôtres de la rechristianisation de l’Amérique (Billy Graham) et (ex) théoriciens de la sécularisation (Harvey Cox), militants des minorités opprimées (le pasteur baptiste Jesse Jackson, à l’extrême Gauche du parti démocrate) et avocats de l’ultra-droite conservatrice (Pat Robertson), chanteuses «pop» au nombril dénudé (Britney Spears) et chantres de la morale conservatrice (Jerry Falwell)». (Fath, 2002, p.11).
La pasteure baptiste (d'une megachurch), Julie Pennington-Russell (ci-contre), qui a prêché le 31 janvier 2008 devant 15.000 délégués à Atlanta sur le thème du "respect de la diversité", ne m'aurait pas démenti.
Achetez, achetez, achetez des Dinars irakiens!
En ce moment, ils ne valent rien, mais dans quelques années, vous les revendrez avec une juteuse plus-value!
Comme prévu d'après les derniers sondages, le nouveau Kennedy afro-américain Barack Obama (côté démocrate) et le nouveau «Carter républicain» Mike Huckabee ont raflé la mise lors du Caucus de l'Iowa.
La route est encore longue jusqu’à l’investiture finale, mais le fringant Obama, l’homme du renouveau, et le chevronné Huckabee, l’homme des «bonnes vieilles valeurs», ont marqué un point.
Mais qui sont ces hommes, et surtout, comment se situent-ils par rapport aux électorats religieux? Premier coup de projecteur aujourd’hui sur Barack Obama, qui sera suivi d’ici à début février d’un coup d’œil similaire sur Mike Huckabee.
La fameuse devise américaine In God We Trust («En Dieu nous plaçons notre confiance») est controversée.
Lors du 50e anniversaire de son apparition sur le billet vert (1er octobre 1957), on a pu brièvement se demander si la devise se maintiendrait longtemps, particulièrement sur les pièces de monnaie.
Certains m’ont reproché d’être trop dur avec ce «pauvre» Benny Hinn, télévangéliste dont j’ai récemment décrit les méthodes. Je n’étais pas dur.
Je décrivais des faits, et, comme disait Clémenceau, «les faits sont têtus».
Dernier épisode : au terme des délais fixés par l’enquête sénatoriale américaine dilligentée par le sénateur républicain Charles Grassley (ci-dessus), seuls deux télévangélistes de l’Evangile de la prospérité soupçonnés sur six ont donné à temps les documents financiers demandés. Devinez si Hinn en fait partie?
Je viens de rentrer d'un colloque passionnant organisé à l'Université Toulouse Le Mirail, par l'Institut des Amériques. J'y ai effectué une intervention sur les megachurches.
L'occasion de valoriser le créneau d'un Institut appelé à jouer un rôle majeur dans les années à venir.
Internautes attention. Pour ceux qui n’aiment pas l’humour parodique «tout schuss» (au risque du mauvais goût), ou ceux qui n’aiment pas qu’on se moque des protestants évangéliques, inutile d’aller plus loin.
Pour les autres, et si vous êtes un peu anglophones, cliquez ci-dessous.
Vous vous demandez où en sont mes travaux sur les megachurches (églises géantes)?
Oui, c'est vrai, cela fait bien longtemps que mon blog n'en a rien dit.
En attendant la sortie de mon livre sur la question (au printemps prochain, aux éditions Autrement), voici en téléchargement ma contribution au colloque "Urbaphobie" organisé au printemps dernier par l'université Paris XII.
Vous y trouverez des éléments sur les megachurches, mais aussi plus généralement sur le rapport des protestants évangéliques américains à la ville, entre Sin City, Jéricho et la Nouvelle Jerusalem.
La rubrique fait divers nous le rappelle régulièrement: les chiens d'attaque, cela peut faire très mal. Ce qui est vrai dans l'univers naturel et physique vaut aussi dans l'univers métaphorique.
Des "chiens d'attaque" au service d'intérêts divers, y compris religieux, cela peut faire du dégat, même avec une simple plume, ou un clavier informatique.
Un chercheur spécialisé sur le judaïsme, Gary Tobin (ci-contre), président de l’Institute for Jewish and Community Research, a dernièrement conduit la première grande enquête quantitative sur les croyances religieuses et les attitudes des universitaires à l'égard de la religion.
Il a notamment évalué le degré d’hostilité des universitaires à l’égard des religions. Surprise: qui est premier au hit parade?
Allons, un peu de détente estivale ne fait pas de mal.
Si d'aventure, d'une averse à l'autre, vous lisez des comics, ces petites BDs souvent basées sur les aventures de héros fantastiques, vous êtes-vous déjà demandé quelle était la religion de vos héros préférés?
Ne cherchez plus, un site l'a fait pour vous.
Si tout va bien, deux documentaires sur les Etats-Unis sortis presque simultanément en salle au printemps seront disponibles en DVD d’ici à la fin 2007.
Que valent-ils ? Avant de dépenser vos précieux Euros, chers internautes, voici mon avis d’amateur.
Vous vous demandiez à quoi ressemble l'Antéchrist? Ne cherchez plus: le voici ci-contre. Il s'appelle Nicolae Carpathia, parle 9 langues et est beau comme le diable.
Pour en savoir plus sur cette figure phare des romans Left Behind, dont on voit ici l'incarnation au cinéma, je vous propose en téléchargement la version provisoire d'un texte que j'ai présenté à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (Sorbonne) le 16 juin dernier, lors d'une table ronde sur l'Antéchrist.
Vous disposerez ainsi, non pas des derniers scoops sur la fin des temps, mais plus modestement d'une analyse sociohistorique du phénomène apocalyptique aux Etats-Unis, une véritable industrie qui fait vendre des millions d'ouvrages et produits dérivés (dont des films et jeux vidéo).
TELECHARGER: Texte sur Antéchrist (S.Fath, EPHE, version provisoire).pdf
Mouvance très décentralisée, le protestantisme évangélique n’a pas de «pape» ni de «first lady». Mais dans un monde globalisé et médiatique qui a besoin de figures représentatives, les évangéliques n’ont pas échappé à la mise en avant de quelques stars.
Nul doute que s’il avait fallu qu’ils choisissent une first lady, les protestants évangéliques américains auraient choisi Ruth Bell Graham, épouse du célèbre évangéliste Billy Graham décédée hier, le 14 juin 2007, à l’âge de 87 ans.
On connaît le titre qu’Alain Juppé, saisi par le blues, a donné à un de ses livres: la tentation de Venise. Il entendait par là évoquer l’invitation au voyage, à l’évasion, que Venise symbolisait pour lui (et pas seulement pour lui), face aux pesanteurs d’une vie politique assommante.
Titre d’un entretien publié récemment par le quotidien Le Monde, la «tentation évangélique», en revanche, invite a priori bien moins au voyage que la cité des doges. Et pourtant: une agence de voyage d’orientation catholique vient de lancer un voyage de découverte des évangéliques américains.
Télévangéliste américain, fondateur de la Majorité Morale, pasteur d'une megachurch à Lynchburgh, président d'université fondamentaliste, célèbre pour ses dérapages verbaux et ses jugements à l'emporte-pièce, Jerry Falwell a marqué l'histoire contemporaine des Etats-Unis. Il a tiré sa révérence le 15 mai 2007 à 10H45 du matin, à l'âge de 73 ans. Il sera enterré le 22 mai prochain.
Si les journaux français semblent, pour l'instant, indifférents à cette nouvelle, tous les grands médias d'outre-Atlantique, eux, consacrent d'importants articles à cet homme qui a régulièrement fait la "une" de la presse américaine tout au long des trente dernières années.
Un bon documentaire vient de sortir sur les écrans français aujourd’hui. Il s’agit de Jesus Camp, qui décrit les dérives sectaires observées dans un camp d’enfants du Dakota (Etats-Unis), animé par un groupe évangélique de type «charismatique 3e vague». Je me suis déjà exprimé sur ce documentaire il y a quelques mois, à l’occasion de sa sortie aux Etats-Unis (cliquer ici). Je n’ai pas grand chose à ajouter. Deux points néanmoins.
Mon séjour à Salt Lake City, aux Etats-Unis, me donne l’occasion de mettre à jour mon niveau d’alerte sur les débats en cours outre-Atlantique. Il y aurait beaucoup à dire!
Par exemple, que les Etats-Unis sont en train de prendre massivement conscience, à droite comme à gauche, du Global Warming (je viens d’entendre un plaidoyer remarquable d’Arnold Schwartzeneger sur Fox News, où il a réussi à «moucher» Sean Hannity). Un débat très chaud tourne aussi en ce moment autour du licenciement, cette semaine, de Don Imus, célèbre animateur radio qui a dérapé dans l’insulte raciale. Mais je voudrais plutôt revenir sur les questions religieuses.
Le Hartford Institute for Religion Research tient à jour une base de données sur les megachurches (Eglises géantes de plus de 2000 fidèles) aux Etats-Unis. Avant de partir pour Salt Lake City je l’ai consultée, et constaté qu’il n’existait qu’une megachurch dans l’état de l’Utah. Comme j’enquête sur le sujet, j’ai donc loué une voiture et, après ma conférence, je suis allé sur place.
Après deux jours bien remplis de conférences dans le cadre du congrès de printemps de l’American Society for Church History, quels enseignements retirer?
Je ne ferai pas ici de détail, mais quelques impressions à chaud valent mieux que la froideur des compte-rendus rédigés 3 mois après. Voici donc 2 ou 3 échos depuis Salt Lake City.
Me voici pour quelques jours aux Etats-Unis, dans l’état de l’UTAH. Connaissez-vous l’emblème de l’Utah ? C’est la ruche, en référence à l’ardeur infatiguable des abeilles. Cet emblême convient très bien à une terre de pionniers où on sait ce que c’est que de travailler dur. Par mon parcours, mon milieu et ma sensibilité personnelle, je suis volontiers «en phase» avec cette culture américaine du travail, que je trouve à bien des égards admirable.
Dans son édition américaine du 2 avril 2007, le magazine Time titre: "Pourquoi nous devons enseigner la Bible dans l'école publique" (Why we should teach the Bible in Public school).
Quarante et un ans auparavant, dans son édition du 8 avril 1966, Time titrait: "Dieu est-il mort?" (Is God dead?). Les temps changent?
Le Superbowl, finale du football américain, s’est conclu à Miami le 4 février 2007 par la victoire des Indianapolis Colts contre les Chicago Bears (par 29 à 17). C’est l’événement sportif numéro un aux Etats-Unis. Cette année, pas de «nipplegate» comme en 2004, où le sein découvert de Janet Jackson avait déclenché le scandale. En revanche, une autre figure afro-américaine fut à l’honneur, en l’occurrence, le légendaire entraîneur des Colts, Tony Dungy (photo), qui a témoigné urbi et orbi d’une foi protestante évangélique à toute épreuve.
Je me souviens, à l’automne 2004, d’un interview durant lequel le télévangéliste ultraconservateur Pat Robertson décrivait John Kerry comme «Jean-François Kerry», bref, «the French».
En le qualifiant de «Français», des gens comme Robertson savaient ce qu’ils faisaient: dans un contexte de relations difficiles avec l’allié français, désigner Kerry comme «Français» revenait à dire, «cet homme n’est pas complètement des nôtres, ne votez pas pour lui».
Franklin Graham (ci-contre à gauche) est le fils aîné de Ruth et Billy Graham, le couple protestant le plus célèbre des Etats-Unis. Contrairement à son père Billy, "star" évangélique qui a évolué depuis trente ans vers une image de modération qui en fait aujourd'hui un personnage consensuel, Franklin a choisi un positionnement bien plus conservateur, sans nuances. "He has a rocky style", dit-on de lui. On pourrait aussi parler de "style bulldozer", surtout lorsqu'on découvre ses intentions autour du décès prochain de papa-maman...
Quelques semaines après les élections qui ont fait basculer le Congrès états-unien du côté des Démocrates, une question revient: qu’en est-il du fameux clivage entre une Amérique religieuse (qui vote plutôt républicain) et une Amérique sécularisée (qui vote plutôt démocrate)?
Beaucoup estiment que ce clivage, ce God gap, comme on l’écrit outre-Atlantique, aurait tendance à se résorber. Les efforts d'Hilary Clinton et quelques collègues pour se rapprocher de l'électorat religieux pratiquant auraient-ils porté leurs fruits?
Pour tous ceux qui s'intéressent à l'expansion pentecôtiste (au moins 200 millions de fidèles, en partant d'une statistique zéro il y a un siècle), il faut lire l'enquête rendue publique en ce mois d'octobre 2006 par le Pew Forum on Religion and Public Life.
C'est une grosse enquête globale, conduite sur dix pays (malheureusement sans cas européen). Intitulée "Spirit and Power", elle traite non seulement des pentecôtistes, mais aussi des charismatiques (en distinguant à chaque fois les deux courants, ce qui est bien vu).