Le @LaboGSRL est riche d'un extraordinaire vivier de doctorants sur les religions et la laïcité.
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Il y a indéniablement, dans nos démocraties, un tournant populiste qui a permis, dans de nombreux pays, l’arrivée au pouvoir de forces se réclamant du «vrai peuple» opposé à des élites expertes, corrompues, illégitimes.
Ces courants populistes sollicitent diverses ressources politiques et symboliques, dont le religieux. L’objet de ce colloque organisé à Sciences Po par le CERI et le GSRL est, précisément, d’aborder l’articulation entre populisme et religion selon trois axes, à travers trois tables-rondes.
Programme ici (PDF).
Le colloque Formatage de la non-religion dans la société post-moderne, perspectives institutionnelles et juridiques, coorganisé par Eurel et le projet « Good Protestant, Bad Religion ? Formatting Religion in Modern Society » (GOBA) de l’Université d’Oslo, s’est tenu à Oslo les 26 et 27 septembre 2018.
Le site The Conversation, grâce à l'excellente plume d'Anne-Laure Zwilling, revient en détail sur la montée des "sans religions", qui restent sous-étudiés par les chercheurs en sciences sociales des religions, alors qu'ils constituent une portion croissante des populations, particulièrement en Europe.
"Le dernier-né des cours en ligne proposés par l’Université de Genève explore le lien entre les grandes religions du bassin méditerranéen et le politique.
En français et en arabe"
Cela s'appelle un MOOC (cours vidéo en ligne suivi sur internet), décomposé en 60 séquences vidéo de 10 minute chacune environ.
Une magnifique initiative qui nous est décrite par l'excellent quotidien helvétique Le Temps (lien).
Pour les anglophones, signalons cette une chaine youtube tenue par un doctorant américain, fort bien conçue, qui cherche à présenter au grand public l'état de la recherche sur les religions, loin des clichés et des fake news.
La chaîne s'intitule "Religion For Breakfast" (la religion au petit-déjeuner) et son auteur la présente dans la vidéo ci-dessous. Je remercie Alexis Artaud de la Ferrière, du GSRL (EPHE/CNRS/PSL) de me l'avoir signalée!
La laboratoire GSRL (EPHE/CNRS/PSL) fait sa rentrée 2018, qu'on se le dise!
Avec jeudi prochain un très beau menu en perspective, autour de Dominique Avon et Isabelle Saint-Martin, qui interviendront sur le sujet suivant :
«Parler de religion(s) en cours d'histoire. Une approche comparée dans plus d'une quinzaine de sociétés, de l'Inde au Maroc», à propos de Faits religieux et manuels d'histoire, Arbre bleu éditions, 2018.
Lien vers le fil Twitter du @LaboGSRL (dans l'attente de la refonte très prochaine du site internet)
Au seuil de cette rentrée 2018, à noter l'intéressante étude que vient de publier le Pew Forum on Religion and Public Life au sujet de la religion aux Etats-Unis.
L'idée est ici de proposer une nouvelle typologie, indépendamment des religions d'appartenance, qui classe les Américains en sept groupes.
Les critères de différenciation sont les croyances religieuses et spirituelles qu’ils partagent, la manière dont ils pratiquent leur foi, la valeur qu’ils accordent à leur religion et à d'autres sources de sens et d’épanouissement de leur vie. Sept groupes sont distingués.
En France, les débats sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) mobilisent spécialistes d'éthique, acteurs de la société civile, médecins. Ces derniers débattent avec vivacité, entre ceux qui sont pour la généralisation de la PMA (manifeste 2016) et ceux qui sont pour continuer à l'encadrer (manifeste 2018).
Pour prendre du recul et mettre en perspective ces questions sous le regard de la sociologie des religions, signalons tout l'intérêt des travaux de Séverine Mathieu, sociologue, directrice d'étude à l'EPHE depuis l'an dernier et membre du GSRL, qui a notamment codirigé avec Martine Gross et Sophie Nizard Sacrées familles !, Changements familiaux, changements religieux (Erès, 2011) et L’enfant des possibles : Assistance médicale à la procréation, éthique, religion et filiation, Paris, Editions de l’Atelier, 2013.
Le monde des relations professionnelles n’échappe pas en France à la réaffirmation des identités religieuses et aux crispations qu’elles génèrent.
Sous la coordination scientifique de Claire de Galembert (ENS Cachan) et avec Julien Tasseo dans la coordination éditoriale, un appel à articles pour Sociologies Pratiques (39/2919) est proposé ici
La prochaine Assemblée générale de l’Association Française d'Histoire Religieuse Contemporaine (AFHRC) et sa journée d’étude annuelle se tiendront le samedi 29 septembre 2018 à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, 12 place du Panthéon, Paris 5ème, salle 1, de 9 h 15 à 17 h 30.
La journée d’étude portera sur le thème « Histoire globale et histoire religieuse contemporaine : quel dialogue ? ».
Et votre serviteur aura le plaisir et l'honneur d'y intervenir, parmi beaucoup d'autres. Lien.
Fruit d’une collaboration étroite entre le Centre de recherches internationales de Sciences Po et le Groupe sociétés, religions, laïcités de l’École pratique des hautes études, en partenariat avec l'Atelier de cartographie de Sciences Po, l'ouvrage collectif L'Enjeu mondial - Religion et politique, publié aux Presses de Sciences Po, montre amplement que « Dieu n’est pas mort ». Il a ressurgi, depuis quelques années, à la fois comme puissance sur la scène internationale et comme dynamique intra-étatique.
Pour en discuter, j'aurai le plaisir de participer ce soir à 19H à un échange avec Alain Dieckhoff, directeur du CERI, à la librairie Millepages. Venez nombreux!
Le Journal of Contemporary Religion est une des revues scientifiques incontourbables en sciences sociales des religions.
A noter, dans la belle livraison 2018/2, de nombreux articles stimulants, dont celui de Egbert Ribberink, Peter Achterberg & Dick Houtman sur les polarisations sociales liées à la religion dans les sociétés sécularisées d'Europe de l'Ouest.
La Société Internationale de Sociologie des Religions (SISR) avait pour projet de tenir sa conférence en 2019 a Varsovie a l'UKSW, mais ceci n'est finalement pas possible. La prochaine conférence de la SISR aura lieu à Barcelone en Espagne, du 9 au 12 juillet 2019 sous le titre : «Les politiques de la religion et de la spiritualité».
L'appel à propositions de sessions thématiques est maintenant ouvert. Il est possible de proposer une session thématique utilisant le lien suivant (Appel à com).
La diversité des activités exercées par les organisations religieuses pose la question de l'incursion d’une logique marchande qui alignerait leur fonctionnement sur celui des entreprises ordinaires.
Ce numéro de l'excellente Revue du Droit des Religions (Presses Universitaires de Strasbourg) tente d’analyser dans quelle mesure les organisations religieuses se voient appliquer les règles de concurrence, règles fiscales ou règles sociales régissant les entreprises tout en faisant l’objet d’aménagements préservant leur identité propre.
Avec le décès de Saba Mahmood, le débat public perd une très brillante intellectuelle, qui apportait, par sa compétence et son intégrité, une grande valeur ajoutée aux travaux sur la religion, le sécularisme et le féminisme.
Professeure d'anthropologie à l'Université de Californie à Berkeley, Saba Mahmood est l'auteure de travaux majeurs, dont Religious Difference in a Secular Age: A Minority Report (Princeton University Press, 2015), où elle parle notamment de son terrain de recherche sur les coptes d'Egypte. Prenant à contrepied les théories qui présentent le sécularisme comme un facteur d'apaisement et la religion comme un vecteur de tension, elle expliquait que c'est la pression du sécularisme qui raviverait en réalité les tensions religieuses.
Elle s'était exprimée, dans Le Monde, sur les caricatures de Mahomet (lien). Anaïs Albert et Fanny Gallot, en 2015, lui ont aussi consacré un excellent article de fond intitulé "Redéfinir le féminisme et l'islam" (lien).
En dépit d’une grande diversité, la plupart des «zadistes» se retrouvent dans une commune hostilité au mode de production capitaliste et à la société de consommation, alimentée par les traditions socialistes, communistes, anarchistes ou écologistes du XXe siècle.
Quelques-uns remontent également aux sources vives du socialisme utopique du XIXe siècle et à sa prolifique inventivité en matière de sociétés alternatives.
Mais de manière plus étonnante et certainement déconcertante pour ses protagonistes, on peut aussi en partie inscrire ce mouvement dans la très longue durée des phénomènes de «rejet du monde» dont le monachisme, apparu dans l’Antiquité tardive et qui connut son apogée au cours du Moyen Âge, constitue la référence ultime.
Très bonne analyse du médiéviste Florian Mazel (Rennes II), à lire ici (lien).
Alors que le débat autour de la laïcité a été relancé par le brillant discours du président Emmanuel Macron au Bernardins (cf. note précédente), rappelons qu'au XIXe siècle, le système concordataire a régulièrement discriminé, en France, les "cultes non-reconnus", objets d'une très belle thèse de doctorat soutenue récemment par Franck ZARLENGA.
Jusqu'en 1875, nombreuses furent les amendes ou incarcérations, simplement parce qu'on n'appartenait pas aux cultes reconnus (et financés) par l'Etat.
Franck Zarlenga a obtenu le titre de docteur en Droit (Université Paris Est) le 19 mars 2018 sur le sujet suivant : "Le régime juridique des Cultes non reconnus dans la France concordataire (1801-1905)"
Souhaitons que cette remarquable recherche, dirigée par l'excellent juriste Patrice Rolland (du GSRL), soit rapidement publiée!
Le président français Emmanuel Macron, invité le 9 avril 2018 aux Bernardins par la Conférence des Evêques de France, a livré un discours très brillant sur la laïcité et les relations entre l'Etat et les religions.
Avec élégance, intelligence et profondeur, il a tendu la main aux catholiques (comme il l'a fait dans d'autres cadres aux juifs, musulmans et protestants) à partir d'un schéma de pensée conforme aux pères fondateurs de la loi de 1905, évitant aussi bien l'intolérance laïcarde et la tentation néo-concordataire.
Emmanuel Macron ose affirmer sereinement que les religions, quand elles sont dans leur rôle (respectant la République laïque et le principe de séparation, sans volonté hégémonique) peuvent AUSSI faire du bon boulot, y compris par leur apport spirituel. Beaucoup de Françaises et de Français sont prêts à l'entendre, et Emmanuel Macron tient peut-être là un sésame pour refroidir les tensions identitaires et nourrir le "vivre-ensemble"!
Le numéro 24 de la revue EMULATIONS, revue de sciences sociales, est un chef d'oeuvre.
Autour d'un sujet neuf (Les acteurs religieux africains à l'ère du numérique), les coordinateurs, Pamela Millet-Mouity (CESOR) et Frédérick Madore (CIRAM), auteurs d'un brillant éditorial (lien), ont réussi à nous offrir le résultat, exceptionnel, d'un travail d'équipe (11 auteurs).
Ce numéro est appelé à faire référence!
Peu de références bibliographiques sont oubliées, et de très riches synthèses et études de terrain sur le Congo, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, couronnées par un interview éclairant de Rosalind I. J. Hackett, nous permettent de disposer d'un outil sans pareil pour mieux intégrer dans nos réflexions le facteur internet dans l'étude des mutations religieuses en Afrique.
Docteure en lettres, pédagogue passionnée par son métier de professeure de lettres modernes, chercheuse, plasticienne, auteure, Josepha Faber Boitel a plus d’une corde à son arc (lien).
Très investie sur le terrain dans les enjeux de vivre-ensemble, de partage et de laïcité, elle a signé, aux éditions Farel, un ouvrage roboratif, entre sagesse, art de vivre et spiritualité.
Ce livre est intitulé Retrouver du plaisir à vivre, travailler, partager (2017).
Lire la suite sur Regardsprotestants.com (Fil-info Francophonie).
Grâce à Sophie Gherardi et Jean-Luc Pouthier, le CEFRELCO continue, avec d'autres, à dynamiser la réflexion sur la religion et la laïcité dans le champ intellectuel français, avec cette année un colloque annoncé autour du thème:
Quel retour du religieux ? politique, identités, quête de sens.
Philippe Portier et Ludovic Bertina, du GSRL, figurent notamment parmi les orateurs.
Ce 6e colloque se tiendra le 3 avril 2018 à Paris (lien).
Saïd Chaaya est historien du Proche-Orient, docteur de l'EPHE. Ses recherches portent sur l'histoire intellectuelle et politique du XIXe siècle dnas le monde arabe, notamment sur la province ottomane de Syrie.
Rattaché au GSRL (CNRS/EPHE), il nous propose ici un bel ouvrage intitulé Beyrouth au XIXe siècle, entre confessionnalisme et laïcité, avec huit études rassemblées et... le Syrian Protestant College de Beyrouth en photo de couverture.
Avec le dossier courant de la revue Social Compass présenté hier, voici avec ce nouveau livre de Valentine Zuber un autre remarquable outil pour creuser la relation, complexe, entre religion et droits de l'homme.
Des Droits de l'homme en partie construits sur la relecture d'un héritage religieux, des Droits de l'homme marqués parfois aussi par une forme d'utilisation (néo)religieuse.
Valentine Zuber est historienne, directrice d’études à l’École pratique des hautes études à Paris. Elle a publié entre autres "Idées reçues sur la laïcité" (Le Cavalier bleu, 2017) et "Le culte des droits de l’homme" (Gallimard, 2014).
Les religions et les droits de l'homme, même pris séparément, sont au centre d'un intérêt renouvelé tant pour la recherche scientifique que pour le débat public. Leur relations apporte d'autres éléments de complexité qui reflètent, en fait, certaines préoccupations fondamentales concernant l'évolution sociale contemporaine.
Pour lire la suite de cette introduction signée Giuseppe Giordan et Sinisa Zrinscak, il faut lire le très stimulant numéro courant de la revue Social Compass (col 65/1).
A noter sur nos tablettes la prochaine séance du programme GSRL "Etats, Sociétés et diversité culturelle et religieuse" se tiendra le jeudi 15 mars à Ivry de 10h à 13h.
Le groupe accueillera dans une perspective d'atelier théorique M. Olivier Galland, directeur de recherches au CNRS, autour du thème suivant: «Des jeunes radicalisés? Les enseignements d’une enquête».
Lien vers le site du GSRL
Le Mardi 13 février 2018 se déroulera une journée d'études de l'Ecole doctorale de l'Université Bordeaux Montaigne, organisée par Eddy Dufourmont, sur le thème:
Séparer le politique et le religieux en Asie contemporaine: les apports récents pour comprendre les inventions et les reconfigurations des paysages religieux
On y évoquera notamment les protestantismes évangéliques.
Ceci est un message à lire absolument quand on a dernière soi une thèse en sciences sociales des religions, et que l'on souhaite un contrat de recherche!
Dans le cadre de l'Université Libre de Bruxelles, un poste de post-doc de deux ans à plein temps est proposé depuis peu aux candidatures, avec pour date limite le 12 février 2018.
Le thème général est: religion in EU politics and policies. Religious freedom and counter-radicalization (Université Libre de Bruxelles, 3/2018 - 3 /2020)
Au Chili, les scandales pédophiles dans l'église catholique ont une ampleur particulière, pour deux raisons. Ils ont été nombreux, et fortement couverts par la hiérarchie, y compris depuis le début du pontificat François et sa rhétorique de "tolérance zéro", non appliquée (pour l'intant?) sur le terrain chilien.
D'où des manifestations de rue quotidiennes depuis 2015 de la part de catholiques chiliens très en colère. Une de leurs cibles est l'évêque Barros, longtemps ami très proche d'un pédophile récidiviste (Karadima). Cet évêque controversé a été promu par le pape François en 2015, et a même participé à la messe, hier, de demande de pardon, suscitant une indignation massive sur les réseaux sociaux (peu ou pas relayée par des médias français très déférents à l'égard du pape catholique).
On lira avec profit l'excellente expertise (en espagnol) d'Anne Barrett-Doyle, principale spécialiste nord-américaine de ces questions. Elle souligne que la situation changera dans l'Eglise chilienne quand un évêque passera un jour en prison (lien).
Lire aussi Martin Lindhardt, Power in Powerlessness: A Study of Pentecostal Life Worlds in Urban Chile, Brill, 2014. Ce livre documente la progression rapide des évangéliques/pentecôtistes au Chili.
Des évangéliques non dénués de scandales, mais confrontés à des enjeux de pédophilie moins fréquents.
La raison principale pourrait être le mariage des pasteurs: la légitimation de l'activité sexuelle du clergé protestant limiterait les risques de frustration, tandis que l'obligation du célibat augmenterait la prévalence des pathologies de la braguette au sein du clergé catholique, au risque, parfois, du pire.
Chez John Dewey, théoricien du pragmatisme (ci-contre), l’attitude pragmatique est présentée comme l’opposé de la théorie spectatoriale de la connaissance. Connaître n’est pas voir, comme c’est par exemple le cas dans le cadre d’une compréhension schématique et extrêmement simpliste de la tradition cartésienne (Descartes comparait les idées à des sortes de tableaux), mais agir. Cela conduit à relativiser la notion de vérité, ce qui fut, du coup, le signe principal de reconnaissance de l’appartenance au pragmatisme (cf. Jean Foucart).
Pour en savoir plus sur les enjeux pragmatisme / religion, un beau colloque "Pragmatisme et religion" est organisé à Paris les 25 et 26 janvier 2018 (organisation Oriane Elatri et Romain Mollard), avec notamment un soutien du GSRL.