Avec le décès de Saba Mahmood, le débat public perd une très brillante intellectuelle, qui apportait, par sa compétence et son intégrité, une grande valeur ajoutée aux travaux sur la religion, le sécularisme et le féminisme.
Professeure d'anthropologie à l'Université de Californie à Berkeley, Saba Mahmood est l'auteure de travaux majeurs, dont Religious Difference in a Secular Age: A Minority Report (Princeton University Press, 2015), où elle parle notamment de son terrain de recherche sur les coptes d'Egypte. Prenant à contrepied les théories qui présentent le sécularisme comme un facteur d'apaisement et la religion comme un vecteur de tension, elle expliquait que c'est la pression du sécularisme qui raviverait en réalité les tensions religieuses.
Elle s'était exprimée, dans Le Monde, sur les caricatures de Mahomet (lien). Anaïs Albert et Fanny Gallot, en 2015, lui ont aussi consacré un excellent article de fond intitulé "Redéfinir le féminisme et l'islam" (lien).











Dans le contexte des graves troubles consécutifs au coup d'Etat militaire anti-Morsi en Egypte, la chasse aux coptes est ouverte. Accusés d'avoir soutenu le coup d'Etat, les coptes sont tantôt attaqués par des Frères Musulmans, tantôt par des salafistes. 

Portée en premier lieu par des étrangers, l'activité missionnaire évangélique dans le monde arabo-musulman devient de plus en plus l’œuvre d’autochtones.
Pour les anglophones, on lira avec intérêt le premier interview donné par le pape copte 






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