Au Proche et Moyen Orient, l'Egypte constitue, par sa forte minorité chrétienne, le principal terrain de contact, avec le Liban, entre islam et évangélisme. Mais comment analyser cette compétition et ces échanges?
Inscrite en doctorat à l’EPHE et l’EHESS depuis 2008, Fatiha Kaoues est là pour nous renseigner.
Cette chercheuse très prometteuse, qui a co-dirigé Religions sans frontière (CNRS, 2012), prépare sous la direction de Farhad Khosrokhavar et Jean Paul Willaime une thèse intitulée «Le monde musulman consacré à l’activité missionnaire évangélique (Liban, Egypte)».

En-dehors des coptes protestants, qui seraient au moins 400.000, le protestantisme en Egypte s'exprime au travers d'une influence en profondeur.... sur l'Eglise copte majoritaire.


L'aperçu des discriminations dont sont l'objet les chrétiens d'Egypte ne doit pas cacher les multiples facettes d'une réalité religieuse qui reste florissante, inventive, bien décidée à construire l'Egypte de demain (n'en déplaise aux salafistes qui se passeraient volontiers de leur concours).
Au regard de la situation égyptienne actuelle, "post-Moubarak", on agite beaucoup aujourd'hui l'épouvantail islamiste.
Les coptes (chrétiens) d'Egypte seraient aujourd'hui au moins 6 millions, soit (de loin) la communauté de chrétiens d'Orient la plus nombreuse. Cela vaut la peine de découvrir de plus près ces chrétiens.

Des milliers de personnes se sont pressées au Caire, il y a deux jours, pour les funérailles de Baba 








Dans la capitale égyptienne, plusieurs bâtiments officiels, dont



J’ai participé du 5 au 9 avril 2008 au Caire à un passionnant séminaire doctoral sur les littéralismes, organisé de main de maître par le professeur
Je connais bien le Sinaï. Pour avoir vécu deux ans en Egypte (entre 1993 et 1995), j’ai eu l’occasion de m’y rendre à une douzaine de reprises. A chaque fois qu’un long week-end nous en donnait la possibilité, nous y allions, mon épouse et moi-même, à partir d’un bus cairote, qui reliait la capitale égyptienne et le Monastère Sainte-Catherine (au pied du Djebel Moussa, le Mont Moïse) en 6H chrono. Mais c’est trois ans auparavant, en 1990, que je m’y suis rendu pour la première fois, lors de mon premier voyage en Egypte dans le cadre d’un séjour organisé par la