À Lyon, à la fin du XIXe siècle, un dispositif institutionnel destiné à faire connaître les colonies est créé ; il suscite la constitution des premières collections africaines. Durant un siècle, les musées, missionnaires ou non, vont utiliser les objets pour nourrir leur propagande et affirmer leur rôle dans l’expansion de la France d’outre-mer. Les objets africains servent selon le cas de témoins du développement humain (salle d’anthropologie), d’indicateurs du savoir technique des populations (musées coloniaux), d’illustrations du paganisme (musées missionnaires) ou d’objets à valeur spéculative. Les expositions et les musées témoignent de cette histoire. S’ils ont contribué à ancrer stéréotypes et clichés, ils révèlent aussi l’évolution des regards au gré des intérêts ou des expériences.
Un très bel ouvrage signé Laurick Zerbini est maîtresse de conférences en histoire des arts d’Afrique subsaharienne à l’Université Lyon 2. Elle est membre du LARHRA (CNRS), Axes Religions et croyances.
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Dans ce monde postcolonial ou les identités se recomposent et les mémoires se confrontent, le Gospel francophone, en plein essor depuis un demi-siècle, fonctionne comme une "musique restaurative".





Toutes mes félicitations à Régis Laurent, qui après un très beau travail universitaire en sciences sociales, publie coup sur coup deux ouvrages destinés à faire référence en matière de pentecôtisme tzigane en France.
Chaque décennie depuis 1981, les enquêtes de l’European Values Study prennent la mesure de l’univers des valeurs et des croyances des Européens. Retour sur les tendances françaises, présentées dans l'ouvrage «La France des valeurs» paru il y a quelques semaines. 
"Les Français ne savent pas qui est Aretha Franklin", souligne Bertrand Dicale dans la préface.

Croiser étude des cultures jeunes et socio-anthropologie du protestantisme évangélique est un défi difficile. 
Voici un ouvrage majeur et un panorama unique sur l'itinéraire de Jean-Paul Willaime, sociologue des religions, longtemps directeur d'études à l'EPHE en "Histoire et sociologie des protestantismes" et ancien directeur du laboratoire
Lorsqu’un événement survient dans le quotidien de l’histoire, il bouscule l’ordre des choses. Pendant un temps, le monde semble vaciller. La société fait face à une possible rupture, puis finit par trouver un nouvel équilibre. 


Les baptistes constituent une des dénominations protestantes les plus importantes dans le monde, à la fois par le nombre, par l'influence et par la répartition géographique. Né au début du XVIIe siècle à la confluence de séparatistes calvinistes anglais et d'anabaptistes hollandais, le baptisme repose sur le principe congrégationaliste (autonomie de l'église locale) et sur la pratique du baptême par immersion du converti.
Le protestantisme est généralement réputé étranger à la Lorraine. Pourtant, la diversité géopolitique de l'espace lorrain à l'époque moderne, puis sa partition tragique à l'époque contemporaine, font de ce territoire un lieu de diffusion contrastée des réformes protestantes, dans leur diversité. 



En réalité, avec une Europe en panne et des pays africains portés parfois par une croissance à deux chiffres, la circulation des populations est aussi Sud-Sud, et Nord-Sud. Ce que traite l'ouvrage collectif dirigé par Alexandra Poli, Liza Terrazzoni, Giulia Fabbiano et Michel Peraldi (dir). Des Nord (s) vers les Sud (s). Nouveaux regards sur les migrations contemporaines, Éditions Karthala, qui vient de sortir.