Il y a deux formes d'islamophobie.
L'une, directe et franche, qui discrimine les musulmans et insulte leur religion.
L'autre, indirecte et paradoxale, qui réagit comme si l'islamisme radical et sa rhétorique représenterait en réalité tous les musulmans.
Un exemple récent de cette seconde islamophobie s'est exprimé dans une tribune de Médiapart, signée par quelques chercheurs.
Habités de bonnes intentions, mais portés par une rhétorique de dénonciation peu scientifique, ces auteurs font mine de croire qu'en ciblant l'islamisme radical violent et séparatiste (qui constitue, de facto, un enjeu de sécurité en Europe, au Sahel etc), Emmanuel Macron s'attaquerait à tous les musulmans!
Quiconque a pris la peine d'écouter et de lire le discours présidentiel sur le séparatisme islamiste (2 octobre 2020) verra pourtant combien Emmanuel Macron s'est bien gardé de tout amalgame (cf. l'analyse nuancée sur SaphirNews de Yassine Ayari).






Le lundi 12 janvier 2015, Leila Bassem était 








Crainte d’un islam de plus en plus visible, peur du repli communautaire, montée en puissance de la menace djihadiste, crispations autour de la notion de laïcité… Depuis dix ans, le débat public s’est focalisé sur la religion musulmane et ses transformations, réelles ou supposées. Plus que jamais, dix ans après les émeutes urbaines de 2005, les jeunes des quartiers sont appréhendés sous le spectre de leur religiosité et du danger de la radicalisation.



A noter ce mois-ci une très bonne livraison du mensuel Sciences Humaines, dont le thème principal est les ressorts de la motivation.
Le nouveau double attentat jihadiste meurtrier qui a frappé ce week-end le Danemark n'est pas qu'une "reprise sismique" des attentats parisiens des 7-9 janvier 2015.
Le slogan "Je suis Charlie" est scandé un peu partout, en soutien au journal frappé au coeur, mercredi dernier à Paris. L’actrice française d’origine sénégalaise, Aïssa Maïga, a quant à elle voulu crier "Je suis Nigériane" (cf. 


