Depuis quelques semaines, les grandes chaînes de télévision répètent en boucle que les 23 otages sud-coréens capturés le 19 juillet 2007 par les talibans entre Kandahar et Kaboul, en Afghanistan, sont des «évangélistes».
Vrai ou faux ?
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Depuis quelques semaines, les grandes chaînes de télévision répètent en boucle que les 23 otages sud-coréens capturés le 19 juillet 2007 par les talibans entre Kandahar et Kaboul, en Afghanistan, sont des «évangélistes».
Vrai ou faux ?
C'est une figure emblématique du télévangélisme états-unien qui s'en est allée.
Epouse et collaboratrice de Jim Bakker, évangéliste à scandale dans les années 1980 (PTL Club), elle a ensuite reconstruit un itinéraire singulier.
Restée évangélique charismatique, divorcée, remariée, elle s'est notamment distinguée par son souci d'accueil inconditionnel de l'altérité homosexuelle, s'attirant la sympathie d'une "communauté LGBT" par ailleurs fortement stigmatisée par la plupart des protestants évangéliques.
Vous vous demandiez à quoi ressemble l'Antéchrist? Ne cherchez plus: le voici ci-contre. Il s'appelle Nicolae Carpathia, parle 9 langues et est beau comme le diable.
Pour en savoir plus sur cette figure phare des romans Left Behind, dont on voit ici l'incarnation au cinéma, je vous propose en téléchargement la version provisoire d'un texte que j'ai présenté à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (Sorbonne) le 16 juin dernier, lors d'une table ronde sur l'Antéchrist.
Vous disposerez ainsi, non pas des derniers scoops sur la fin des temps, mais plus modestement d'une analyse sociohistorique du phénomène apocalyptique aux Etats-Unis, une véritable industrie qui fait vendre des millions d'ouvrages et produits dérivés (dont des films et jeux vidéo).
TELECHARGER: Texte sur Antéchrist (S.Fath, EPHE, version provisoire).pdf
Je viens de découvrir l'exposition "Rembrandt et la Nouvelle Jérusalem. Juifs et Chrétiens à Amsterdam au Siècle d'or". Il ne reste que quelques jours: précipitez-vous au Musée d'art et d'histoire du judaïsme! Cela en vaut vraiment la peine.
On apprend une foule de choses sur ce phénomène "d'identification hébraïque" ressenti par bien des protestants hollandais au XVIIe siècle, sortis de la férule catholique espagnole comme les juifs avaient quitté les chaînes de Pharaon.
Mouvance très décentralisée, le protestantisme évangélique n’a pas de «pape» ni de «first lady». Mais dans un monde globalisé et médiatique qui a besoin de figures représentatives, les évangéliques n’ont pas échappé à la mise en avant de quelques stars.
Nul doute que s’il avait fallu qu’ils choisissent une first lady, les protestants évangéliques américains auraient choisi Ruth Bell Graham, épouse du célèbre évangéliste Billy Graham décédée hier, le 14 juin 2007, à l’âge de 87 ans.
On connaît le titre qu’Alain Juppé, saisi par le blues, a donné à un de ses livres: la tentation de Venise. Il entendait par là évoquer l’invitation au voyage, à l’évasion, que Venise symbolisait pour lui (et pas seulement pour lui), face aux pesanteurs d’une vie politique assommante.
Titre d’un entretien publié récemment par le quotidien Le Monde, la «tentation évangélique», en revanche, invite a priori bien moins au voyage que la cité des doges. Et pourtant: une agence de voyage d’orientation catholique vient de lancer un voyage de découverte des évangéliques américains.
Il n'en a pas toujours été ainsi. Mais depuis trente ans, l'évangéliste Billy Graham, aujourd'hui âgé de bientôt 89 ans (en novembre), est devenu une sorte d'abbé Pierre américain, c'est-à-dire une figure religieuse consensuelle, considérée comme l'incarnation du meilleur des valeurs américaines.
En bref, il représente une icône incontournable de ce que les sociologues appellent la "religion civile" états-unienne, au sens d'une religiosité générique, confessionnellement peu définie, qui rassemble un maximum de citoyens dans des valeurs partagées. Ceci explique pourquoi, le jeudi 31 mai 2007, trois présidents américains sont venus lui rendre hommage.
Les amis, il est grand temps d'une nouvelle pause détente!
Je vous propose cette fois-ci un photo-montage comme je les aime. Il s'agit d'une parodie de magazine pour les jeunes évangéliques.
Il ne vous aura pas échappé (cf. album photo de mai 2007) que j'ai récemment participé en Israël à un colloque intitulé "Religion radicale", organisé par Elie Barnavi, à partir des thématiques développées dans son livre Les religions meurtrières.
Pour les curieux, voici en téléchargement le texte que j'ai présenté lors de cette rencontre scientifique à Tel Aviv. Il s'intitule, "Le prophète et le pharaon, une analyse de la radicalité fondamentaliste".
TELECHARGER: Le prophète et le pharaon. S.Fath_.pdf
Télévangéliste américain, fondateur de la Majorité Morale, pasteur d'une megachurch à Lynchburgh, président d'université fondamentaliste, célèbre pour ses dérapages verbaux et ses jugements à l'emporte-pièce, Jerry Falwell a marqué l'histoire contemporaine des Etats-Unis. Il a tiré sa révérence le 15 mai 2007 à 10H45 du matin, à l'âge de 73 ans. Il sera enterré le 22 mai prochain.
Si les journaux français semblent, pour l'instant, indifférents à cette nouvelle, tous les grands médias d'outre-Atlantique, eux, consacrent d'importants articles à cet homme qui a régulièrement fait la "une" de la presse américaine tout au long des trente dernières années.
A noter sur vos agendas un colloque christianisme et esclavage, monté par plusieurs églises et organisations protestantes de tous bords.
Il aura lieu au Palais des congrès de l'Est parisien à partir de demain, du 10 au 12 mai 2007.
Je ne pourrai hélas m'y rendre (je suis arrivé hier à Tel Aviv où j'interviendrai demain sur le fondamentalisme protestant).
Une journée d'étude sur l'adventisme français a eu lieu avant-hier au Groupe Sociétés Religions Laïcités (GSRL). Une autre note (voir ci-dessous) vous en résume quelques traits.
Vous trouverez ci-dessous ma contribution en téléchargement.
Il s'agit évidemment d'un texte provisoire, qui retrace brièvement les relations entre l'adventisme et le reste du protestantisme français. Bonne lecture!
Dans une note précédente sur le documentaire Jesus camp, actuellement sur les écrans, j'ai précisé que le groupe ainsi montré n'est pas évangélique mainstream (tendance dominante), mais se rattache à une tendance minoritaire, quoiqu'en croissance: le charismatisme troisième vague.
Je conviens que cette appellation demande des précisions. Je les ai apportées à l'hebdomadaire Réforme, qui a bien voulu publier quelques extraits de ma réponse. Voici ci-dessous le texte intégral. Alors, les charismatiques troisième vague, c'est quoi?
Dans le cadre du programme GSRL "Religions et religiosités minoritaires en ultra-modernité" s'est tenue aujourd'hui une journée d'étude sur l'Adventisme, organisée par Régis Dericquebourg et Fabrice Desplan. Je n'ai hélas pas pu assister à tout en raison d'une réunion à présider l'après-midi à l'Institut des Cultures Musulmanes, mais ce que j'ai entendu m'invite à en partager l'écho avec vous, chers internautes.
Un bon documentaire vient de sortir sur les écrans français aujourd’hui. Il s’agit de Jesus Camp, qui décrit les dérives sectaires observées dans un camp d’enfants du Dakota (Etats-Unis), animé par un groupe évangélique de type «charismatique 3e vague». Je me suis déjà exprimé sur ce documentaire il y a quelques mois, à l’occasion de sa sortie aux Etats-Unis (cliquer ici). Je n’ai pas grand chose à ajouter. Deux points néanmoins.
Mon séjour à Salt Lake City, aux Etats-Unis, me donne l’occasion de mettre à jour mon niveau d’alerte sur les débats en cours outre-Atlantique. Il y aurait beaucoup à dire!
Par exemple, que les Etats-Unis sont en train de prendre massivement conscience, à droite comme à gauche, du Global Warming (je viens d’entendre un plaidoyer remarquable d’Arnold Schwartzeneger sur Fox News, où il a réussi à «moucher» Sean Hannity). Un débat très chaud tourne aussi en ce moment autour du licenciement, cette semaine, de Don Imus, célèbre animateur radio qui a dérapé dans l’insulte raciale. Mais je voudrais plutôt revenir sur les questions religieuses.
Le Hartford Institute for Religion Research tient à jour une base de données sur les megachurches (Eglises géantes de plus de 2000 fidèles) aux Etats-Unis. Avant de partir pour Salt Lake City je l’ai consultée, et constaté qu’il n’existait qu’une megachurch dans l’état de l’Utah. Comme j’enquête sur le sujet, j’ai donc loué une voiture et, après ma conférence, je suis allé sur place.
Les médias français sont intrigués: un évangélique à la tête de la Fédération Protestante de France, pensez-donc?
Oui, l'élection du pasteur évangélique de Claude Baty par l'assemblée générale de la FPF, ce week-end, en remplacement du pasteur réformé Jean-Arnold de Clermont, constitue un événement, et un signe indubitable du poids croissant des évangéliques dans le paysage protestant français.
Cependant, c'est un événement moins surprenant, et moins exceptionnel qu'il n'en a l'air. Voici pourquoi.
Lucie Aubrac, Finkielkraut, le CRAN, Dieu change à Paris.... Après tous ces sujets, il est temps que je revienne à mon premier terrain de spécialisation, à savoir le protestantisme évangélique, que j'étudie depuis presque huit ans pour le compte du CNRS. Je vous propose ici en téléchargement un texte qu'on m'a souvent demandé ces dernières semaines: ma communication au colloque "Evangélisation et prosélytisme" (ISEO) du 30 janvier 2007. Plutôt que de l'envoyer à chacun, je le propose à télécharger librement, dans sa version provisoire.
TELECHARGER: ISEO_Colloque_2007_Texte_S.Fath.pdf
Au fil de mes conférences (où on me demande souvent mon texte), je compte désormais continuer à vous proposer régulièrement des fichiers à télécharger (d'où la création d'une nouvelle rubrique, voir liste ci-contre).
Le Superbowl, finale du football américain, s’est conclu à Miami le 4 février 2007 par la victoire des Indianapolis Colts contre les Chicago Bears (par 29 à 17). C’est l’événement sportif numéro un aux Etats-Unis. Cette année, pas de «nipplegate» comme en 2004, où le sein découvert de Janet Jackson avait déclenché le scandale. En revanche, une autre figure afro-américaine fut à l’honneur, en l’occurrence, le légendaire entraîneur des Colts, Tony Dungy (photo), qui a témoigné urbi et orbi d’une foi protestante évangélique à toute épreuve.
Franklin Graham (ci-contre à gauche) est le fils aîné de Ruth et Billy Graham, le couple protestant le plus célèbre des Etats-Unis. Contrairement à son père Billy, "star" évangélique qui a évolué depuis trente ans vers une image de modération qui en fait aujourd'hui un personnage consensuel, Franklin a choisi un positionnement bien plus conservateur, sans nuances. "He has a rocky style", dit-on de lui. On pourrait aussi parler de "style bulldozer", surtout lorsqu'on découvre ses intentions autour du décès prochain de papa-maman...
Quelques semaines après les élections qui ont fait basculer le Congrès états-unien du côté des Démocrates, une question revient: qu’en est-il du fameux clivage entre une Amérique religieuse (qui vote plutôt républicain) et une Amérique sécularisée (qui vote plutôt démocrate)?
Beaucoup estiment que ce clivage, ce God gap, comme on l’écrit outre-Atlantique, aurait tendance à se résorber. Les efforts d'Hilary Clinton et quelques collègues pour se rapprocher de l'électorat religieux pratiquant auraient-ils porté leurs fruits?
Une commission parlementaire française est en train d’auditionner sur la question du traitement des enfants en milieu sectaire ou à tendance sectaire. Une question importante, qui nécessite effectivement de la vigilance et du discernement de la part de la société. Pour contribuer à la réflexion, voici deux exemples à méditer, tirés du terrain que j’étudie, à savoir le protestantisme évangélique.
A l’approche des prochaines échéances électorales, l’administration Bush a de quoi se faire du souci. Au désastre irakien, initié en 2003 par une guerre absurde, s’ajoute un désamour de plus en plus net du côté des électeurs religieux (le principal soutien du président), parmi lesquels les bataillons d’évangéliques blancs (1).
(1) Car n'oublions pas que les évangéliques noirs, eux, sont pro-démocrates (ce qu'on omet régulièrement de rappeler de ce côté-ci de l'Atlantique).
Deux énormes enquêtes quantitatives sur les megachurches nord-américaines ont été conduites puis publiées en 2000 et en 2005-2006 par le Hartford Institute for Religion Research.
Dans le cadre de ma recherche actuelle sur les megachurches (Eglises géantes de plus de 2000 fidèles physiquement présents), ces données me sont précieuses. En voici une analyse très partielle, extraite du cours que j'ai donné en Sorbonne en 2005-2006. Vous trouverez ci-dessous des éléments de comparaison entre les données 2000 et 2005, ce qui permet d'apprécier les évolutions les plus récentes.
NB: mes excuses, chers internautes, pour le piètre rendu des tableaux ci-dessous. Ce n'est pas un brouillage volontaire exigé par mon futur éditeur! La vérité est que je n'arrive pas pour l'instant à dépasser cette limite technique sur mon blog.
A 87 ans, le plus célèbre des évangélistes américains, ami de tous les présidents depuis Eisenhower, a préché il y a quelques jours ce qui sera peut-être considéré comme son dernier sermon public. Atteint par la maladie de Parkinson, par le cancer de la prostate, soumis à plusieurs opérations de chirurgie cérébrale, le vieux lutteur, qui a pu passer un temps pour le "pape protestant" de l'Amérique, a son avenir derrière lui. Pourtant, le 9 juillet dernier, il a pu livrer une fois encore, pendant 25 minutes, son vieux message conversionniste de toujours.
Au cours de l’année 2005-2006, le thème principal sur lequel j’ai enseigné à l’EPHE est celui des megachurches, c’est-à-dire des églises géantes. Elles sont caractérisées par un nombre de fidèles d’au moins 2000 personnes présents au culte, et par une offre très diversifiée, qui ne se limite pas aux activités purement religieuses.
En plein boom aux Amerique du Nord (où l’on en dénombre plus de 1200), elles commencent aussi à se développer en Europe. Elles posent nombre de questions.
J’aime les brocantes picardes. Un des invariants rencontrés, c’est la vente au kilo de livres religieux (missels, catéchismes etc.). Les «vieux» ont lu ça dans le temps, les jeunes, aujourd’hui, s’en débarrassent. Et si, aux États-Unis, c’était l’inverse ? Une récente enquête sur l’usage des médias chrétiens, publiée le 27 juin 2006, semble l’indiquer, en tout cas en ce qui concerne les milieux évangéliques.
L'équipe de France, enfin qualifiée, poursuivra-t-elle son ascension vers les sommets ? Après la victoire des Bleus contre le Togo, les paris sont ouverts. Une quasi-certitude, toute équipe qui ira loin dans ce Mondial de foot 2006 risque de rencontrer sur sa route le Brésil, archi-favori. Dans L’Equipe de lundi dernier (19 juin), un de ses joueurs phares s’est exprimé sur une pleine page (p.11). Il s’agit de Ricardo Izecson dos Santos Leite, surnommé Kaka (le surnom passe mieux en portugais qu’en français). Ce qui a attiré mon attention, c’est que ce joueur exprime, dans son interview, une foi religieuse intense. Titre : « J’ai gardé mes valeurs ».