Le débat sur la "religion des droits de l'homme" (cf. ouvrage de V.Zuber) renvoie à des enjeux qui dépassent l'histoire et la sociologie. La philosophie, l'éthique apportent un éclairage nécessaire, à l'image des travaux du philosophe et intellectuel Olivier Abel, qui creuse depuis longtemps les problématiques du politique et du croire en les croisant avec la différence protestante, historiquement construite comme une contestation du "monopole (institutionnel) du vrai, du bien et du juste" (1).
La "tentation" est là, "de plus en plus visible", souligne le philosophe, de voir la démocratie "se prétendre la religion de l'Occident", au risque d'un unanimisme qui tue le débat, la différence, le différend.