Alors que le christianisme est traversé, y compris dans certaines variantes évangéliques, par des dynamiques "top-down" (du haut vers le bas), qui font en partie écho à la vogue des démocraties autoritaires et illibérales, le mouvement inverse, "bottom-up" (du bas vers le haut) n'en reste pas moins très vivace.
En témoigne la série phénomène THE CHOSEN, dont j'ai regardé hier soir un inédit sur la nativité. Elle est devenue, en 2023, la série de tous les records en matière de crowd-funding: plus de 100 millions de dollars récoltés par les spectatrices et spectateurs.
Consacrée à la vie de Jésus et des disciples, cette série américaine qui dépoussière les codes est diffusée dans le monde entier (elle arrive à sa saison 4). Elle n'a pourtant pas été imposée par un grand studio, mais portée avant tout par le public lui-même, sorti d'un rôle passif pour être acteur/financeur de la mise en place de la série, prévue sur sept saisons.
Avec une originalité: le visionnage est gratuit et le financement libre n'est que proposé. Le résultat? Une manne providentielle, qui a dépassé les espérances de Dallas Jenkins, le créateur de la série.
A noter qu'en France, "The Chosen" est diffusée par Netflix depuis février 2023, ainsi que par C8 et Canal+Série.


Les megachurches (mega-Eglises) sont des assemblées de plus de 2000 fidèles physiquement présents chaque semaine, qui proposent par ailleurs de la multiactivité, avec une tendance à l'autocéphalie.








Etudier Religion et Francophonie? 










L'actualité récente, venue du Kenya, nous le rappelle : l'épouvantable drame de la secte de Shakahola, intitulée "Église internationale de la Bonne Nouvelle", invite à la vigilance. En attendant l'enquête, les premiers éléments de ce dossier révèlent des logiques d'emprise écrasantes, doublées d'une forme de clôture de la communauté, et de prescriptions ascétiques extrêmes (jeûne jusqu'à la mort "pour rencontrer Jésus"). Autant dire que la lutte contre les dérives sectaires est une exigence citoyenne, qui peut sauver des vies. 





Paradoxe.... Le chercheur doit savoir creuser, être long (ma thèse de doctorat fait plus de 4 millions de signes et plus de 1500 pages), mais il faut aussi, et de plus en plus, être court.