Il s'appelle Théodore. Inconnu des services de police. Apprécié de tous. Mais il était là, au mauvais endroit, au mauvais moment, à Aulnay-sous-Bois. Il a été battu, violé par quatre policiers armés. Il est à l'hôpital, pour longtemps, meurtri, le moral en berne. Qu'il soit "involontaire" (sic) ou pas, un viol est un viol. Pénalement répréhensible, jusqu'à 16 ans de prison.
Le mouvement #JusticepourThéo demande la justice. Je m'y associe totalement. Avec un regard très très circonspect sur l'opération "récupération" de François Hollande, qui a cru bon se faire photographier en train de visiter Théo (ce qu'il n'a pas fait pour les CRS brûlés vifs, en octobre 2016, à Viry Châtillon).
Opération com' sympa mais hypocrite, alors même que le Parlement discute de renforcer encore les prérogatives de l'appareil répressif, et que l'état d'urgence prolongé continue à rogner les libertés des citoyens. Faut-il rappeler aussi que ni Hollande, ni Valls n'ont réprimandé Laurence Rossignol, leur ministre, pour des propos immondes tenus en mars dernier sur les "nègres africains" "pour l'esclavage"?
Pour mettre en perspective, lire François Durpaire, France blanche, colère noire (lien).
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