Oui oui je sais, c'est très puéril.... Mais on ne se refait pas.
J'adore SPARTACUS, et Kirk Douglas a 100 ans aujourd'hui, alors BON ANNIVERSAIRE KIRK !
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Oui oui je sais, c'est très puéril.... Mais on ne se refait pas.
J'adore SPARTACUS, et Kirk Douglas a 100 ans aujourd'hui, alors BON ANNIVERSAIRE KIRK !
Depuis la décolonisation jusqu’à la fin des années 1990, l’espace francophone a été marqué par l’impact de la coopération. Du Tchad à Madagascar, de la Tunisie au Sénégal, des milliers de «coopérants» francophones se sont investis, dans le cadre de la mise en place en France, en 1959, d’un Ministère de la coopération voulu par le Général de Gaulle. Etymologiquement, coopérer, c’est oeuvrer ensemble (co-operare, en latin). Parce qu’il évite la hiérarchie, le terme convient particulièrement dans des contextes d’émancipation. Le travail forcé, le rapport de force brutal laissent place à un effort solidaire, que ce soit dans le bilatéralisme institutionnel (coopération d’État) ou le cadre associatif local. Christianisme peu hiérarchique, sans pape, favorable au principe du sacerdoce universel des croyants, le protestantisme a nourri, plus souvent qu’à son tour, ces pensées de la coopération.
En son sein, l’économiste français Charles Gide (1847-1932) en constitue l’un des meilleurs avocats.
Pour lire la suite, cliquer sur le Fil-info Francophonie du portail Regardsprotestants.com (lien).
En Libye, en Irak et maintenant en Syrie, les "démocraties" occidentales ont fait en sorte d'éliminer, ou surdiaboliser le pouvoir des anciens dictateurs en place. Certes affreux, ces derniers assuraient tout de même une paix relative et une protection aux 'minorités' (dont les chrétiens, les yezidis).
En jouant aux apprentis sorciers (ou aux factotums du Qatar et des pétrodollars wahhabites, fort soucieux d'éliminer Assad et consors), la France et les Etats-Unis ont laissé la porte grande ouverte aux surenchères djihadistes, et au déchaînement irréversible de violence actuelle. Avec pour conséquence directe la disparition de fait du christianisme oriental sur d'immenses territoires.
Témoignant d'une vitalité intellectuelle impressionnante, les doctorants du laboratoire GSRL (EPHE/CNRS) tiennent prochainement colloque à Paris, autour du thème "Oscillations. Croire et pratiquer entre sphère intime et sphère publique".
Un thème à la croisée de la religion et de la laïcité, qui sera exploré sur deux jours, les 13 et 14 décembre 2016.
Le programme complet du colloque, organisé à l’initiative d’Alfonsina Bellio, Alexandre Piettre, Jonathan Richard et Julie Remoiville, est disponible ici (lien).
"Il était une « foi". Mono Theos, un seul Dieu.
Une idée étrange, qui aurait pu ne jamais être conçue. Une croyance absolue, qui obsède l’humanité depuis deux mille ans. Monothéisme(s), concept singulier, vérités plurielles.
Pour lire la suite de cet édito, et découvrir un passionnant dossier complet sur les monothéismes à la lumière des travaux de sciences humaines les plus récents, il faut lire et relire le nouveau Hors Série numéro 5 du magazine Sciences Humaines (coordonné par Laurent Testot), opportunément en kiosque avant Noël, et où l'on trouvera, entre autres, un article signé de votre serviteur, consacré aux protestants évangéliques.
Saviez-vous que Joséphine Baker (1906-1975), immense artiste franco-américaine, avait créé autour d'elle et sous sa protection, après la Seconde Guerre Mondiale une "tribu arc-en-ciel" d'enfants adoptés de toutes origines, éduqués dans des religions différentes? Saviez-vous que Joséphine Baker est la seule femme à avoir pris la parole à Washington, le fameux jour de 1963 où Martin Luther King prononça son fameux "I Have A Dream"?
Ces événements à la croisée de la religion et du combat pour la tolérance scandent une vie hors norme, retracée de manière admirable par Catel et Boquet (Casterman) dans un roman graphique exceptionnel, d'une acuité historique et d'une fraîcheur sans pareilles.
Mon livre coup de coeur de toute l'année 2016. Et c'est une BD (de 568p)!
Enfin! Dorra Mameri, que je connais de longue date au GSRL et dont j'ai eu l'occasion à maintes reprises d'apprécier les remarquables travaux, va soutenir une thèse EPHE extrêmement prometteuse le 12 décembre 2016 à Paris.
Son travail de recherche en sciences politiques, sous la direction de Philippe Portier (directeur du GSRL), porte sur l'Institut Musulman de la Grande Mosquée de Paris (1916-2015). Il s'agit d'une recherche particulièrement étayée, réalisée par une vraie historienne qui connaît très bien le terrain et a ausculté sans relâche les gisements de sources: on lui souhaite le plein succès qu'elle mérite, et prompte publication ensuite, en attendant un poste à plein temps dans la recherche!
Cliquer ci-contre pour agrandir.
Parmi les idées reçues sur le protestantisme, il a l’idée d’individualisme, au point où l’on a parfois accusé les protestants d’être des ferments d’atomisation de la société.
C’est oublier que le protestantisme aime l’association. Considéré comme le père de l’économie sociale et solidaire, le professeur et économiste français Charles Gide (1847-1932), objet d’une superbe biographie intellectuelle par Frédéric Rognon (1), est un des grands «apôtres» contemporains de cette liberté d’association qui prévaut aujourd’hui sur de nombreux territoires (mais pas tous !) de la francophonie.
Pour lire la suite, cliquer sur Fil-info Francophonie, Regardsprotestants.com
En France, face au conservatisme d'un gouvernement Hollande/Valls à la dérive, qui a échoué à relancer l'activité, reserré le garot des prélèvements obligatoires, restreint les libertés, banalisé le mensonge politique, accentué la casse de l'école républicaine, générant plus d'un million de chômeurs supplémentaires depuis 2012, deux options principales se présentent.
D'une part, des offres démagogiques, soit nobles et généreuses (Mélenchon), soit haineuses et dangereuses (Le Pen)... qui n'offrent pas de solutions.
D'autre part, un réformisme drastique mais salvateur, qui désenfle l'Etat-obèse (vice record mondial OCDE des prélèvements obligatoires) sans tomber dans le néo-libéralisme débridé. Ce réformisme républicain est le seul à même de donner un bel avenir au kaléidoscope des enfants de France, au lieu de continuer à sacrifier ces derniers à la préservation des avantages acquis.
A l'heure où les marchands de cloisons font fortune, et où la peur de l'autre entrave la rencontre, il faut lire et savourer l'ouvrage que Michel Sommer nous propose, aux éditions Empreinte Temps Présent (2016).
Ce livre original et passionnant a été rédigé à la suite de 30 visites d'Églises différentes, en France, Suisse, Allemagne, Italie, toutes dénominations et confessions confondues (catholiques, protestantes, anglicane, orthodoxes, évangéliques et charismatiques) dans le courant d’une même année.
L’auteur a ainsi consigné ses observations et ses impressions pour nous faire entrer dans l’univers de chaque célébration mais il nous offre aussi une analyse théologique et liturgique de chaque pratique qui invite à la réflexion.
Pour découvrir cet ouvrage, que j'ai eu l'honneur de préfacer, cliquer ici (site des éditions Empreinte).
Au XXIe siècle, le christianisme est devenu un nouveau géant de la géopolitique des religions, et ce n'est sans doute qu'un début.
Pour comprendre ses racines, ses tendances, ses familles spirituelles, ses tensions internes et sa créativité, on dispose désormais d'un bel instrument de travail avec l'Anthology of African Christianity, dirigée par Isabel Apawo Phiri, Dietrich Werner, Cnammah Kaunda et Kennedy Owino.... avec notamment la participation éclairée de Bernard Coyault pour l'Afrique du Nord. Un "must" de 1240 pages.
Le GRHP, Groupe de Recherche en Histoire des Protestantismes, a été fondé en 2000 à l’initiative de Bernard Roussel (EPHE), Marianne Carbonnier-Burkard (IPT Paris) et André Encrevé (Université Paris-Est Créteil) afin de pérenniser les activités d’une Équipe de recherche dépendant du GDR 1095 (CNRS).
Il réunit des universitaires, des chercheurs et des doctorants de différentes disciplines travaillant sur les champs de l’histoire des protestantismes, du XVIe siècle à nos jours. Il organise chaque année à Paris, à l’Institut Protestant de Théologie, une journée doctorale, une journée dédiée à l’actualité et la recherche et une journée d’étude.
Le programme de sa journée du 10 décembre 2016 est disponible ici. Lien.
"Le terrorisme islamiste est au coeur de plusieurs bandes dessinées parues depuis l'attentat qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Témoignage, essai, docu-fiction, fiction.. les genres auxquels les auteurs ont recours pour aborder ce sujet sont nombreux et témoignent de la grande diversité du 9e art" (Philippe Peter).
Pour aller plus loin, voir tout le dossier "La BD face à l'islamisme" de la revue dBD, dans son numéro de novembre 2016.
Allez, pause "Emerveillement" dans une actu très chargée... Avec ce PENSEUR de près de 4000 ans découvert en Israël (fouilles à Yehud). Une trouvaille archéologique exceptionnelle, un objet époustouflant.
A lire sur le PasseurDeSciences (Le Monde).
C'est une figure presque légendaire du protestantisme américain, Cliff Barrows (1923-2016) qui s'en est allée au milieu de ce mois.
Pasteur baptiste depuis 1944, proche collaborateur de l'évangéliste Billy Graham depuis 1949, il a marqué l'histoire de la Billy Graham Evangelistic Association durant sept décennies et participé à des centaines de méga-rassemblements d'évangélisation dans le monde entier, où ses talents de chef de choeur et de chantre Gospel ont fait merveille.
Sur la photo ci-contre, on le distingue à gauche, aux côtés de Billy Graham (au centre) et de George Beverly Shea (1909-2013) à droite, les trois hommes formant un trio emblématique de l'évangélisme états-unien d'après-guerre. Billy Graham, âgé de plus de 98 ans, perd un de ses amis les plus proches.
ÇA Y EST, IL EST PARU! Je ne l'ai pas encore eu entre les mains mais je viens d'apprendre la sortie en librairie, via Twitter, de mon nouveau livre Gospel et Francophonie, une alliance sans frontière (Empreinte, 2016, 230p).
C'est une joie d'autant plus grande que cette recherche, qui a demandé deux ans de travail, fait oeuvre pionnière sur un sujet encore très neuf, passionnant, qui interroge la "fabrique des identités" (France postcoloniale) et invite à une "sociologie de l'espérance" (H.Desroche). Un terrain de recherche marqué aussi par la découverte de talents extraordinaires, dont Jessica Dorsey, Marcel Boungou, Mélina Ondjani et beaucoup d'autres!
Voici ci-dessus la couverture définitive de l'ouvrage (avec une magnifique photo de Jessica Dorsey, que je remercie très vivement ainsi que Angelsway Music). Il est disponible en librairie, et en commande, notamment sur le site de l'éditeur, Empreinte Temps Présent (lien).
Il y a aussi la possibilité d'en lire des extraits sur Calameo (lien). On en reparlera!
Selon nos habitudes, voici quelques dates à se mettre sous la dent pour cette période novembre-décembre 2016. Des dates qui n'intègrent pas tâches d'écriture, de recherche, et rencontres avec les médias....
Lesquelles vont s'intensifier dans le cadre de la sortie, prévue pour la fin du mois de novembre, du livre Gospel et francophonie, une alliance sans frontière (Paris, ed. Empreinte, 2016). A suivre!!!
La globalisation fragiliserait-elle l'Etat? Au cours du dernier demi-siècle, on observe au-contraire une emprise étatique sans précédent sur la population française. Au risque d'inquiéter les traditions de pensée éprises de liberté, comme le protestantisme, qui rejettent le "cercle vicieux de délégation déresponsabilisante et d'autoritarisme" (Yves Buchsenschutz). Rien ne semble ralentir le Magistère envahissant de l'Etat. Non comptant d'afficher une classe politique ventrue (600.000 élus), la République ne cesse de taxer davantage les Français: le taux de prélèvements obligatoires a augmenté de 10 points entre 1974 et 2014, pour atteindre le second rang mondial (OCDE).
Quant aux libertés, après une embellie au début des années 1980, elles reculent, avec désormais la perspective d'un fichier centralisé...
Pour lire la suite de cette chronique, voir le site de l'hebdomadaire Réforme (lien).
Les protestants évangéliques français ont développé, de longue date, des relations denses et fraternelles avec leurs coreligionnaires des Etats-Unis. Certes, dans "les plus grandes megachurches évangéliques de France, c'est surtout l'influence africaine et antillaise, plutôt qu'américaine qu'on peut remarquer" (p.16).
Mais le rôle des évangéliques des Etats-Unis reste important pour comprendre l'identité et l'essor évangélique en France. Tout le mérite revient à Alex Neff de nous proposer, dans ce livre fouillé et agréable à lire, une excellente synthèse sur les "trajectoires identitaires entre la France et les Etats-Unis".
Pour lire la suite, cliquer ici (Blog de la Librairie Protestante).
Alors qu'il va paraître dans quelques jours, le livre que je publie en cette année 2016 sur le Gospel francophone a connu plusieurs projets de couverture.
Voici la Version 2, non retenue (car un look trop américain). Promis, dans le prochain post qui sera consacré au livre, la converture définitive sera dévoilée.... avec en vedette une remarquable artiste française.
A suivre!
Dans un pays comme la France, marqué par l’héritage d’Ancien Régime, la culture littéraire est plus valorisée que la culture économique. C’est la seule raison qui explique pourquoi l’écrivain André Gide (1869-1951) y est plus connu aujourd’hui que son oncle Charles Gide (1847-1932), inventeur de l’économie sociale et solidaire.
Ce dernier s’est pourtant affirmé de son vivant comme un immense théoricien de l’économie sociale. Universitaire, auteur et enseignant respecté, honoré par la République française, Charles Gide a notamment mis l’accent est la responsabilisation du consommateur.
Lire la suite sur Regardsprotestants, Fil-info francophonie (lien).
Connaissez-vous The Young Pope? Cette série télévisée coproduite par la France, l'Italie et l'Espagne, nous raconte l'histoire fictive d'un jeune et séduisant pape catholique nommé Pie XIII, interprété par le très charismatique Jude Law (tant qu'à faire!).Elle passe en ce moment sur Canal + et s'affiche en grand sur les panneaux publicitaires dans le métro, ce qui semble moins gêner la RATP que d'afficher un concert en faveur des chrétiens d'Orient.
Une religion en mode fiction qui rapporte de l'argent pour des chaînes, c'est OK. Une religion en mode action qui collecte de l'argent pour secourir, là c'est autre chose (lien)...
En ces temps de montée des populismes et du rejet de l'autre, il faut lire et relire la lumineuse synthèse proposée sur la tolérance par le politologue Denis Lacorne (CERI/ScPo).
Spécialiste des laïcités, Philippe Portier est directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, et par ailleurs directeur du Groupe Sociétés Religions Laïcités. Politologue de grand renom, qui fait son miel du meilleur de la recherche en sciences sociales, il nous propose en cet automne un indispensable ouvrage de référence, intitulé L'État et les religions en France, une sociologie historique de la laïcité (Presses Universitaires de Rennes, 2016). Une lecture précieuse!
Voici comment le présente le site de l'EPHE:
Comment faire vivre ensemble des individus égaux en droits et différents par leurs convictions? Pour répondre à ce défi venu de l'avènement de la modernité et de la déconstruction de l'unité de foi qu'elle a impliquée, la France a instauré, à partir de 1789, un régime «laïque» d'existence politique. Au cours des deux siècles qui viennent de s'écouler, tout en s'adossant, continûment, au double principe de neutralité de l'État et de liberté de conscience, la politique religieuse de la France a épousé des formes variées, sous la pression des conjonctures politiques, et, plus encore, des transformations de la figure même de la modernité.
Lire la suite ici (Lien).
Beaucoup d'électeurs du Front National sont en train de se passer le mot sur internet: "votons Sarkozy aux primaires de la droite, pour qu'il batte Juppé. Et une fois Sarkozy en face de Marine Le Pen (présidentielles de 2017), nous voterons Le Pen et elle l'emportera contre Sarko!"
Ce scénario n'est pas de la politique fiction. Dans ce contexte pesant, voici un élément d'information utile à verser au dossier (rubrique, "Politique et religion"). Nicolas Sarkozy a donné des conférences au Qatar (rémunérées plus de 100.000 euros). Une de ces conférences, en décembre 2014, visait explicitement à aider les Qataris à investir en France (lien).
Ce que le Qatar wahhabite fait avec bonheur depuis des années, rachetant tantôt le PSG, tantôt les droits sur le Prix (Qatar) de l'Arc de Triomphe (concours hippique). Dans un contexte où la France a été très durement frappée par un djihadisme nourri d'islamisme wahhabite (idéologie dominante au Qatar et en Arabie Saoudite), la question se pose: quel crédit accorder à un candidat qui prétend serrer la vis contre le djihadisme, tout en se faisant payer en pétrodollars wahhabites pour aider le Qatar à investir en France?
Deux livres à lire et relire sur le sujet: Le vilain petit Qatar (2013), et Nos très chers émirs (2016).
A l'heure du règne du buzz et de la courte vue, il faut d'autant plus signaler les initiatives qui visent à la fois approfondissement et long terme.
C'est le cas du Forum de Regardsprotestants, impulsé de main de maître par l'intellectuel et philosophe Olivier Abel, qui a tenu hier sa quatrième convention sur le thème (actuel!): "Détresse du politique?"
Ce forum, qui vise à faire bénéficier au débat public français de la diversité de l'apport intellectuel protestant, propose aussi un riche site internet, où l'on lira notamment avec intérêt l'excellente tribune d' Yves Buchsenschutzf sur le déclin de la démocratie représentative.
Fondé en France en juillet 1948, le Centre Evangélique d'Information et d'Action (CEIA) est très progressivement devenu, pour les protestants évangéliques de France et de francophonie européenne, une sorte de "Fête de l'Huma" version chrétienne.
On s'y retrouve, on s'y encourage, on s'y exhorte et on s'y informe, au fil de conférences, concerts, stands d'exposition et tables rondes où l'échange est de règle.
Environ 200 exposants se retrouvent cette année du 12 au 14 novembre 2016 dans un nouveau lieu, dans l'espace Pierre Bachelet à Dammarie-les-Lys dans le 77 (au Sud de Paris).
En sciences humaines, on appelle cela un ouvrage de référence.
Grâce à la ténacité et à la compétence de Pascal Bourdeaux et Jérémy Jammes (GSRL), on dispose désormais d'une excellente somme, en langue française, sur les protestants évangéliques d'Asie du Sud-Est. Sous un angle pluridisciplinaire, les "expériences locales d'une ferveur conquérante" sont explorées au fil de 392 pages éditées par les Presses Universitaires de Rennes.
Et il y a de quoi dire! Car ainsi qu'il est précisé en 4e de couverture, "l'Asie est devenue, à l'aube du XXIe siècle le premier continent protestant évangélique au monde en nombre de fidèles".
A noter qu'en fin d'ouvrage, les deux maîtres d'oeuvres (auteurs d'une introduction particulièrement remarquable) ont eu la bonne idée de mettre en perspective l'aire culturelle sud-est asiatique au regard des terrains évangéliques latino (M.Aubrée), africains (S.Fath), et des recompositions du christianisme (JP.Willaime).
Un "must". Lien.
Dans sa livraison novembre-décembre 2016, l'excellent magazine DIPLOMATIE, n°83, nous propose un passionnant dossier sur les relations internationales du VATICAN. "Le Vatican, combien de divisions?"
Avec notamment un article de 4 pages, signé par votre serviteur (p.50 à 53), consacré à la concurrence évangélique, et à la manière dont l'Eglise catholique actuelle, conduite par le pape François, y répond.
Trump, presbytérien (réformé) non-pratiquant de moeurs légères, n'a évidemment pas été élu sur critères religieux.
Si les évangéliques blancs, qui représentent plus de 20% de l'électorat américain, ont voté en masse pour lui (81%, contre 60% des catholiques blancs, voir tableau ci-contre du Pew Forum), c'est non pour des raisons théologiques ou éthiques (même si elles ont pu marginalement jouer, notamment sur l'avortement), mais d'abord pour des raisons socio-économiques.
Bien plus fragiles économiquement que les fidèles des sideline churches (anciennes églises établies, aujourd'hui en fort déclin), un peu moins bien lotis aussi que les catholiques ou même parfois que les musulmans, les évangéliques blancs ont subi, plus que d'autres, la fragilisation de la petite classe moyenne.
La globalisation néolibérale, avec son cortège de fermetures d'usines et de dumping social, a sinistré nombre de campagnes et de petites villes. Et les évangéliques blancs ont préféré ce qu'ils pensent être un DOMPTEUR de la globalisation, même populiste et démagogue, plutôt qu'un PROMPTEUR de la globalisation à leurs yeux représenté par Hillary Clinton, égérie du libre-échange et de la finance mondialisée.